Des travailleuses en CPE ne sont pas rémunérées lorsqu’elles appliquent les mesures sanitaires

Par France Poirier

Depuis le début de la pandémie

Dans le cadre d’un mouvement provincial qui dénonçait la situation des employés en service de garde pendant la pandémie, le Syndicat des travailleuses en CPE région Laurentides (CSN) a manifesté la semaine dernière.

Selon le syndicat, lorsqu’elles s’absentent dans l’attente de résultats et pour éviter de contaminer (si elles sont positives) leurs collègues de travail ou des enfants, c’est à leurs frais qu’elles doivent se retirer.

Considérées comme des travailleuses essentielles depuis le début de la pandémie en mars dernier, elles offrent des services de garde habituels.

« Depuis le début de la pandémie, bien que les travailleuses soient dans un milieu de travail à risque de contamination, elles doivent quand même écouler leurs congés de maladie ou leurs journées de vacances. Par contre, si elles doivent s’absenter à cause de symptômes ou lorsqu’elles sont en attente d’un résultat du test de dépistage parce qu’elles ont été en contact avec des cas positifs ni l’employeur ni le gouvernement n’engagent des sommes supplémentaires pour les dédommager. Bref, les travailleuses sont vraisemblablement pénalisées pour appliquer des mesures sécuritaires », dénonce Mme Deschatelets, présidente du syndicat.

Le gouvernement doit réagir

La CSN a mené un sondage en novembre dernier et 5 200 membres de CPE y ont répondu. Près de 25 % des éducatrices ont déjà été testées pour la COVID-19 et près de 80 % de celles-ci ont utilisé leur banque personnelle ou ont dû prendre un congé sans solde durant l’attente du résultat.

« Le gouvernement doit cesser de pénaliser celles qui, jour après jour, prennent soin des enfants. Des directives claires doivent être données aux directions des CPE. Les travailleuses ont répondu présentes depuis le début, elles ont subi plusieurs inconvénients, la décence serait de ne pas les pénaliser lorsqu’elles doivent s’isoler en prévention », ajoutait la porte-parole syndicale.

Il semble que plusieurs demandes ont été faites au ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, mais qu’elles sont demeurées sans réponse.

Parmi les principales revendications du syndicat, notons le fait d’accorder une banque de jours payés pour appuyer leurs membres et d’accentuer la transmission d’informations au personnel sur les cas d’infection en CPE. On souhaite voir l’instauration d’une voie rapide pour les tests de dépistage.

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