(Photo : Archives)
Le maire de Saint-Hippolyte, M. Yves Dagenais.

Des modifications au zonage et aux quais soulèvent les passions

Par Luc Robert

Le conseil municipal de Saint- Hippolyte entendra la population de vive voix, lors d’une consultation publique au sujet d’un projet de règlement de zonage (1171-19-02), le mardi 22 mars prochain dès 19h, au Centre des loisirs et de la vie communautaire (ex-Bivouac).

Une période de consultation écrite avait été initiée précédemment à ce sujet par la Municipalité, qui a procédé à la comptabilisation de toutes les questions et commentaires reçus.

« Les membres du conseil municipal remercient les citoyennes et les citoyens de leurs questions et leurs commentaires. Cette assemblée aura pour but d’expliquer le projet de règlement et d’entendre les personnes et les organismes qui désirent s’exprimer exclusivement sur les modifications apportées au règlement », est-il spécifié dans une invitation écrite.

Nombreuses inquiétudes

Parmi les quelque 47 articles du projet de modifications, des précisions pour des créations de zones (projets intégrés, dont des rues), de hauteurs de résidences, d’agrandissements de zones (par exemple à l’ex-camp de l’Armée du Salut, rebaptisé Camp Achigan, dont le zonage est devenu Industriel), d’ajouts d’usages et autres spécificités soulèvent les passions auprès des payeurs de taxes locaux.

« Il s’agit de mises à jour dans plusieurs domaines. Avec le développement qui se produit rapidement à Saint-Hippolyte, on veut se donner une marge de manoeuvre pour bien l’entourer et le gérer. Comme plusieurs, je vois Saint-Hippolyte changer rapidement et cela m’inquiète. Quand tu dis qu’au retour de Saint-Jérôme, je dois prendre un chemin alternatif pour arriver au village, c’est signe que l’on doit se donner les moyens de ralentir ça un peu », a souligné le maire Yves Dagenais lors de la séance ordinaire du 8 mars dernier.

Les quais

Du même coup, le 22 mars, les personnes présentes à la consultation pourront éclaircir les nouvelles données pour les constructions de quais. Beaucoup de riverains s’interrogent s’ils bénéficieront de droits acquis, malgré les nouvelles normes en vue.

Le projet de modification des dispositions relatives aux quais privés stipule que ceuxci devront avoir une superficie maximum de 30 m2, même pour les quais d’une largeur supérieure à 2,5 m. De plus, les quais en forme de U seront prohibés, pour éviter de créer des eaux stagnantes. Un nombre maximal de 10 embarcations pourront y accoster. Quant à eux, les quais communautaires existants seront administrés par un OBNL, pourront avoir 100 m2 de superficie et passeront de 10 à 14 embarcations comme capacité d’accueil.

« Nous avons réitéré nos positions au conseil municipal, car leurs orientations au sujet des quais communautaires semblent difficiles à comprendre, avec les règles, permis et la structure d’un OBNL. Ça devient lourd. Les quais privés pourraient recevoir 10 embarcations et les communautaires pourraient avoir 100 m2 ? Voyons donc ! Cela va créer bien trop de masses d’ombre sur les bords de lac. Ça coupera la lumière aux poissons et c’est sans compter les dommages environnementaux qui pourraient arriver aux plans d’eau. Si ces mesures passent, ce sera un recul extraordinaire pour la conservation de nos lacs », a estimé M. Yvan Gingras, président de l’Association de protection du lac de l’Achigan (APLAC).

La municipalité de Saint-Hippolyte répertorie pas moins de 62 lacs sur son territoire. Les lacs de l’Achigan, Connelly, Écho et Bleu sont navigables.

« Il y a des choses pas claires. Vont-ils permettre de surpeupler les eaux du lac Écho, par exemple, qui lutte déjà contre les plantes envahissantes ? On a déposé une liste de 20 questions et remarques aux élus, en vue de la réunion du 22 mars. Si on s’entend sur les principes, cela peut rapidement se régler. Sinon, la confusion de 2020-2021 (vignettes) risque de régner à nouveau. Les notions de droits de quai et les ententes particulières font que les enjeux communs sont rares d’un lac à un autre. Une réglementation uniforme sera difficile à appliquer pour la patrouille nautique et terrestre », a laissé savoir M. Gingras.

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