Des étudiants découvrent le mentorat d'affaires
Par Lpbw
ÉCONOMIE. Les étudiants du Cégep de Saint-Jérôme et de l’Université du Québec en Outaouais ont pu découvrir les services de mentorat, la semaine dernière, lors de l’activité réseautage «Mixologie d’affaires».
Réunis au restaurant pédagogique Neurones et Papilles, les mentorés et les mentors ont livré des témoignages et ont ainsi partagé leur réalité, leur passion et leur cheminement. Coach en gestion stratégique, Annie Lapensée accompagne des dirigeants d’entreprise dans le développement et la gestion de leurs affaires. À son tour, elle a accepté d’être accompagnée par le mentor Mario Véronneau.
«Il m’aide pour les questions éthiques, le savoir-être. Il peut m’écouter et être objectif et il m’aide à atteindre mes objectifs», a mentionné la présidente du Groupe La Pensée qui a une formation en travail social.
De son côté, Élise Perreault, sommelière de thé et propriétaire de Lady T, a été capable de découvrir des choses qu’elle ignorait d’elle-même grâce à son mentor Sylvie Laganière.
«Je ne sortais pas. J’étais toujours dans mon atelier à faire des pochettes de thé, faire des recettes de thé. J’ai voulu avoir un mentor qui était pétillante et qui pouvait me sortir de ma zone de confort. Sylvie était la bonne personne. Grâce à elle, je peux me poser les bonnes questions», a souligné Mme Perreault qui s’est donnée comme mission de populariser le thé.
Maxime Goulet, propriétaire d’Atomik Nutrition, a pu également en apprendre sur lui grâce au service de mentorat. «Ça m’a amené de bonnes choses au niveau personnel. Ça m’a fait travailler sur ma personne», a raconté l’entrepreneur qui travaille depuis 16 ans dans le domaine de la construction.
Pour Manon Cusson, propriétaire de l’école de langues Bilangues, son mentor devait être quelqu’un de passionné, c’est pourquoi elle a choisi Denis Lauzon, un homme aux multiples projets.
«Je suis tombée en amour avec son dynamisme et sa passion. Il était aussi passionné que moi», a souligné Mme Cusson.
Redonner au suivant
Pour leur part, les mentors qui ont souvent connu du succès dans leur entreprise et leur carrière veulent se servir de leur expérience pour aider les entrepreneurs.
«Durant ma carrière, j’ai toujours eu des questionnements et j’ai eu l’occasion d’aller parler de mes craintes, mes peurs et mes incertitudes, a expliqué Mario Véronneau qui a eu plusieurs entreprises dans le commerce de détail et qui est à la retraite depuis six ans. Je me suis dit : «ça serait bien qu’à mon tour je sois capable de faire la même chose avec de jeunes entrepreneurs».
De son côté, Sylvie Laganière, a l’impression de redonner au suivant. «J’ai été extrêmement choyée dans ma vie. J’ai eu la chance de rencontrer des gens significatifs.»
Différence entre mentorat et coaching
Certaines personnes ne font pas toujours la distinction entre le coaching ou la consultation et le mentorat. Mme Laganière a relevé certaines différences.
Tout d’abord, le mentorat est bénévole alors que les gens doivent payer pour du coaching.
Le mentorat est fait sur une base volontaire tandis que le coaching est souvent imposé.
En coaching, l’évaluation est très formelle, il y a un but à atteindre et des devoirs à faire entre les séances de consultation, explique Mme Laganière.
«Dans le mentorat, les résultats sont qualitatifs. C’est une relation aidante, d’égale à égale. Les questions à se poser sont : est-ce que j’avance ? Est-ce que je vais bien ?»
Finalement, le coaching est une démarche scientifique qui permet d’arriver avec une solution, note-t-elle. De son côté, le mentor regarde le mentoré regarder sa situation pour mieux percevoir, mieux comprendre et mieux agir, termine-t-elle.