Démission de Benoit Beaulieu : Des conseillères dénoncent son attitude

La démission du conseiller Benoit Beaulieu du parti Vision Saint-Jérôme, de l’équipe du maire Stéphane Maher a fait réagir les deux conseillères indépendantes Nathalie Lasalle et Johanne Dicaire.

Elles soutiennent qu’au niveau de la gestion des finances de la Ville, le conseil était conscient qu’il fallait freiner la hausse des dépenses en prenant des mesures serrées, qui auraient comme effet de stabiliser les taxes. « Cependant, l’attitude intransigeante de Benoît Beaulieu a créé de la discorde et a fortement été critiquée par certains fonctionnaires et conseillers municipaux.

En effet, exercer des coupes pendant toutes ces années, a entraîné une diminution importante des services aux citoyens (déneigement, service à la clientèle, entretien des rues, etc.) sans compter les nombreux départs et la difficulté à recruter de nouveaux cadres, bien conscients du climat qui règne à Saint-Jérôme », soulignent les deux conseillères par voie de communiqué.

Elles ajoutent que ces mesures drastiques n’ont eu d’autres effets que d’avoir inventé la taxe Police de 95$ par porte et de 190$ par commerce, étant la seule ville qui a ajouté cette taxe au Québec.

Un climat de terreur

« Son attitude, que l’on pourrait qualifier d’arrogante, de dénigrante et d’intimidante, a créé un climat de terreur au sein de la Ville. Tour à tour, les conseillers et conseillères ont subi les affres de son comportement belliqueux, même que ses propos frôlaient parfois la misogynie », ont dénoncé les deux femmes.

Il semble que Benoit Beaulieu avait de la difficulté à travailler en équipe et qu’il aurait été responsable des problèmes internes de son propre parti. « Il n’est donc pas surprenant de le voir quitter le parti aujourd’hui. Mais ce qui est questionnable, c’est que le maire Stéphane Maher accepte qu’il demeure mandataire de la sécurité incendie. Chose qu’il n’a pas acceptée lors de nos démissions. Nous constatons encore une fois que le maire adopte deux poids, deux mesures », s’indignent les conseillères.