Défi Pissenlits : Aider les pollinisateurs

Par Simon Cordeau

En mai, on laisse son gazon pousser ! C’est du moins l’invitation du Défi Pissenlits. En laissant fleurir sa pelouse et en retardant sa tonte, on aide les insectes pollinisateurs, comme les abeilles, à se nourrir. Les municipalités de la région y participent et encouragent leurs citoyens à faire de même.

« Les insectes pollinisateurs se réveillent après la période hivernale. Et ils ont besoin de nourriture en grand nombre pour croître rapidement », explique Joey Leckman, conseiller municipal de Prévost. Au printemps, le pissenlit est parmi les premières fleurs à éclore. Son pollen est ainsi une excellente source de nourriture pour ces insectes.

M. Leckman indique qu’on peut laisser les pissenlits fleurir, puis les couper à la fin du moins, avant qu’ils ne montent en graine. « Ça permet aux insectes de se nourrir du pollen. Puis on les coupe pour éviter la neige. C’est le meilleur des deux mondes ! »

Se nourrir

Le conseiller municipal souligne que, selon plusieurs études, les pollinisateurs sont nécessaires pour 70-75 % des aliments qui se retrouvent dans notre assiette. « Ça va de la tomate, au soja qui nourrit le boeuf, jusqu’au maïs qui nourrit la poule. Sinon, il ne nous reste plus grand-chose. »

En permettant aux insectes de se nourrir au printemps, on aide ainsi nos agriculteurs locaux, on permet aux fruits et aux légumes de pousser, et même aux oiseaux et à la faune de se nourrir.

Changements climatiques

Pour M. Leckman, c’est aussi l’occasion de changer tranquillement les mentalités. La pelouse coupée à deux centimètres et parfaitement verte n’est pas adaptée aux changements climatiques. « On le voit avec les inondations. Plus les plantes sont grandes, plus leurs racines sont profondes, et plus l’eau qu’elles absorbent pénètre profondément dans le sol. » Ainsi, une végétation riche et diversifiée permet non seulement de réduire l’érosion, mais également de mieux gérer le ruissellement des eaux.

En laissant sa tondeuse remisée, on émet également moins de gaz à effet de serre, ajoute le maire de Prévost, Paul Germain.

Sensibiliser

En plus, cela permet de s’accorder un petit congé, avant l’arrivée de l’été. « On laisse les gens décider. C’est volontaire », rappelle M. Germain. Pour M. Leckman, participer permet aussi de faire de la sensibilisation auprès des citoyens. « Ça fait changer une personne, puis une autre. Ça amène des discussions entre voisins. C’est une petite mesure, mais qui fait clairement jaser beaucoup. »

Les municipalités font aussi leur part : plusieurs retardent la tonte sur des portions de leurs terrains municipaux. Aussi, des affichettes sont disponibles auprès de la municipalité, pour indiquer au voisinage que vous participez au Défi Pissenlits.


Municipalités participantes

MRC de La Rivière-du-Nord

  • Saint-Jérôme
  • Prévost
  • Saint-Hippolyte
  • Sainte-Sophie

MRC des Pays-d’en-Haut

  • Saint-Sauveur
  • Sainte-Adèle
  • Morin-Heights
  • Piedmont
  • Sainte-Anne-des-Lacs
  • Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson
  • Estérel
  • Saint-Adolphe-d’Howard
  • Wentworth-Nord
  • Lac-des-Seize-Îles

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