"De la médisance pure et simple…" -Marc Gascon
Par Lpbw
SAINT-JÉRÔME. «Il est grandement temps que ces gens-là s’occupent de bien gérer la ville et arrêtent de dire que c’est la faute de l’ancienne administration quand ils n’ont pas de réponses. Traiter l’ancienne administration de laxiste c’est de la médisance pure et simple. On a besoin d’un maire qui se lève au-dessus de la mêlée. Je trouve ça très dommageable et très déplorable de la part du premier citoyen de la ville », réplique Marc Gascon, l’ex-maire de Saint-Jérôme au maire en place, Stéphane Maher.
On se rappelle que ce dernier (Maher) pointait du doigt l’administration municipale précédente pour la piètre performance de Saint-Jérôme dans le Palmarès des municipalités 2015 (http://www.journallenord.com/Actualites/Politique/2015-05-19/article-4151559/Saint-Jerome-derniere-dans-sa-categorie/1).
Manipulations
Dans une entrevue accordée au Journal Le Nord, Marc Gascon brise le silence précisant au passage qu’il ne se relance pas en politique. Il s’est senti interpellé. Pour lui, le temps est venu de réagir aux propos de Stéphane Maher.
Par ailleurs, Marc Gascon remet en question la démarche des HEC Montréal dans ce palmarès des municipalités du Québec 2015.
«Je pense que nous avions raison (UMQ et FQM), à l’époque, de craindre des manipulations politiques et médiatiques des chiffres colligés par les HEC, nous dit-il. Ces chiffres devaient servir d’indicateurs et non à établir des palmarès de villes basés sur des coûts de services en omettant le côté qualitatif et surtout l’ensemble de la réalité municipale.»
«Les coûts ne veulent rien dire si on ne compare pas les niveaux de services donnés et la réalité sur le terrain », insiste Marc Gascon.
Se défendant d’une mauvaise gouvernance comme le prétend Stéphane Maher, Marc Gascon indique que plusieurs éléments expliquent ces chiffres. Comme la particularité de Saint-Jérôme, qui a fusionné avec trois autres villes en 2002. «L’impact des fusions municipales se fait encore sentir! Saint-Jérôme a été la seule ville au Québec à avoir fusionné 4 villes en même temps et malgré cela, c’est un modèle de réussite de fusion municipale au Québec », plaide-t-il.
De fait, « Saint-Jérôme a été la seule ville à avoir atteint ce niveau de population par des fusions municipales : on est passé de 23 000 habitants à 70 000 dans un espace-temps très court tandis que les autres villes ont mis des années à atteindre ce niveau de population. »
Parlant de la voirie : « il faut se souvenir de l’état déplorable des infrastructures léguées par certaines villes fusionnées, ce qui commande encore une mise à niveau à la hausse. À l’époque on a constaté que des municipalités n’avaient à peu près pas investi dans les infrastructures les années avant la fusion.»
Répondre aux promesses
Rappelant que Stéphane Maher annonçait la semaine dernière qu’il allait réduire les dépenses de 4 millions $ : « c’est inévitablement la qualité des services qui va être touchée et le report de la mise à niveau des certaines infrastructures, comme il ne peut pas toucher au personnel compte tenu des règles. S’il veut réduire les coûts, pour comparer, parce il se sent en compétition avec d’autres villes, il n’a pas d’autres façons que de réduire la qualité des services», martèle Marc Gascon.
« Quand M. Maher dénonce le laxisme de l’ancienne administration, je réponds : certainement pas. L’ancienne administration a su relever des défis d’une grande importance pour réaliser avec succès la fusion municipale avec les contraintes afférentes ».
Il ajoute : «elle a légué en plus une ville en très bonne situation financière, avec du développement économique qui nous a permis de réduire la dette globale et de créer des fonds pour parer aux difficultés et aux imprévues. Que reste-t-il aujourd’hui des fonds légués pour parer aux imprévus ? Probablement plus rien pour répondre aux promesses de M. Maher» laisse tomber Gascon.
