Entrevue : De grands bouleversements pour les écoles
Par France Poirier
La directrice générale du Centre de services scolaire de la Rivière-du-Nord (CSSRDN) a relevé de gros défis avec ses équipes, tant pour terminer l’année scolaire 2019-2020 que pour amorcer l’année 2020-2021.

« Depuis le 13 mars 2020, notre quotidien a été bousculé d’autant plus que nos étions en processus, depuis février, pour le changement de gouvernance. Les commissions scolaires devenaient des centres de services scolaires, dorénavant gérés par des conseils d’administration plutôt que par des commissaires élus. C’est une représentation différente qui n’est plus un modèle politique. Dans le conseil d’administration, on retrouve 5 parents (désignés par le comité de parents de l’école), 5 membres du personnel de différents milieux dans l’organisation et 5 membres de la communauté désignés par les dix autres membres. Auparavant, les commissaires élus représentaient les citoyens d’un secteur. Aujourd’hui, le conseil d’administration représente toute l’organisation », explique Guylaine Desroches. Cette nouvelle gouvernance devait être déployée le 1er juillet, mais avec la pandémie, ç’a été reporté en octobre 2020. La directrice générale a dû assurer la transition.
« J’ai documenté chacune de mes décisions pour les présenter au conseil d’administration le temps que celui-ci soit en place. Il est évident que la pandémie a complexifié la transition puisque nos rencontres sont virtuelles, mais les membres du CA ont démontré un grand intérêt. »
La logistique dans la pandémie
Dans tout ce bouleversement, la directrice générale soutient que le premier souci de son organisation est la bienveillance envers les élèves et envers le personnel. « Peu importe les décisions qui ont dû être prises, nous avons travaillé avec les familles pour assurer la réussite de nos élèves. Nous avons rapidement mis en place des services de garde d’urgence, fourni le matériel nécessaire pour que les jeunes puissent suivre les cours à distance, offert un soutien technologique à notre personnel, en plus d’offrir du support aux parents qui accompagnent les élèves lors des cours à distance. Il a fallu revoir nos pratiques et s’adapter. Je tiens d’ailleurs à remercier tout le personnel qui a su s’ajuster à la situation », ajoute madame Desroches.
Le CSSRDN a mis en place différentes mesures en situation de pandémie. Entre autres, dans le cadre d’une demande du gouvernement, un programme de formation professionnelle pour les préposés en CHSLD a été créé. « Nous avons diplômé 208 personnes et ç’a été tout un tour de force pour le personnel de monter ce cours en peu de temps », souligne Guylaine Desroches. Aussi, plus de 8 000 outils technologiques ont été acquis pour s’ajouter à ceux déjà en place. « Nous avons créé une école virtuelle pour les élèves qui ne peuvent venir à l’école pour différentes raisons. On y accueille 120 élèves. Les professeurs, qui pour des raisons médicales ne peuvent être en présence, assurent l’école à distance », explique madame Desroches.
De plus, les horaires ont dû être ajustés pour répondre aux mesures de la Santé publique. Certaines écoles débutent les cours à 7h35 et d’autres à 8h20 au primaire, puis au secondaire, une première vague commence à 9h et la deuxième à 10h30.
« Ça évite des rentrées en masse. Par exemple, la polyvalente Saint-Jérôme compte 3 000 élèves. Quand ils rentrent tous en même temps, c’est moins facile de faire respecter les consignes sanitaires. »