D'audioprothésiste à femme d'affaires !
Par Lpbw
SAINT-JÉRÔME. Audioprothésiste depuis 30 ans, Marie-Josée Paul n’a pas eu à chercher bien longtemps pour trouver sa voie professionnelle.
En effet, plusieurs membres de sa famille, dont son père, ont des problèmes de surdité depuis qu’elle est jeune. Lorsqu’elle a dû faire un choix de carrière et qu’elle a vu qu’un cours pour devenir audioprothésiste était désormais offert au Collège de Rosemont, la jeune femme originaire de Sorel n’a pas hésité à s’inscrire.
«J’ai fait partie de la première cohorte qui a gradué comme audioprothésiste. Avant, il n’y avait pas de cours pour pratiquer ce métier», raconte Mme Paul. C’était en 1984 alors qu’elle avait un peu plus de 20 ans. Moins d’un an plus tard, elle ouvre sa première clinique à Montréal. La résidente de Blainville a ensuite ouvert un autre bureau à Montréal ainsi qu’à Sorel. Il y a trois ans, elle a fait l’acquisition d’une clinique à Sainte-Thérèse avant d’acheter la clinique Dupont & Gignac à Saint-Jérôme en 2015.
Son entreprise compte aujourd’hui 20 employés.
Après toutes ces années, elle constate que son travail fait la différence dans la vie des gens. «Lorsqu’on leur met un appareil auditif pour la première fois et qu’ils réentendent, c’est gratifiant. Certains vont même pleurer», souligne-t-elle.
Constante évolution
Les changements technologiques sont également un facteur stimulant dans son travail. «Il y a eu tellement de changement depuis que je pratique ce métier. Les appareils sont beaucoup plus discrets et avancés au niveau technologique. Ça rend le travail plus intéressant».
L’arrivée du Bluetooth a changé beaucoup de chose, note-t-elle. «Ç’a ouvert la porte à toute la connectivité que ce soit avec le iPod, le iPhone, les accessoires de télévision. Aujourd’hui, les patients peuvent communiquer avec leur cellulaire sans prendre leur cellulaire», observe la femme d’affaires qui ajoute que les compagnies sont constamment en train de faire de la recherche afin de faire évoluer les appareils auditifs.
Moins réticents
Les personnes qui éprouvent des problèmes de surdité sont moins réticentes à porter des appareils auditifs aujourd’hui, indique Mme Paul. Le fait que ces appareils soient maintenant plus discrets et les avancées technologiques y sont pour quelque chose.
«Les gens veulent avoir une meilleure qualité de vie. Ceux qui ont des problèmes d’audition et qui n’ont pas d’appareil vont être portés à s’isoler. Ils vont avoir de la difficulté à communiquer avec leurs proches».
Sa clientèle est composée à 80 % d’aînés. Toutefois, elle reçoit de plus en plus d’enfants et de travailleurs qui vivent avec un problème d’audition. Les personnes viennent la voir pour des problèmes de surdité industrielle, héréditaire, de naissance, des accidents, entre autres.
Avec les jeunes qui passent de plus en plus de temps devant leur écran ou à écouter leur musique trop forte et le nombre d’aînés qui augmente, les audioprothésistes ne devraient pas manquer de travail dans les prochaines années.