Crimes et gangs au « Boy’s Farm » : Les Prévostois ne seraient pas à risque
Par Luc Robert
La direction du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal, qui chapeaute le campus Prévost (anglophone) des Centres de la jeunesse et de la famille Batshaw, assure que le crime organisé ne représenterait pas un danger imminent pour les usagers, intervenants et citoyens du secteur Shawbridge.
Le quotidien La Presse rapportait le mercredi 3 juillet dernier que deux ex-pensionnaires de l’endroit, retrouvés morts en Montérégie et en Ontario, auraient été tués par un même gang de rue, qui posséderait des racines dans l’enceinte prévostoise.
« Aucun événement violent »
« Le campus Prévost ne rapporte aucun événement où un intervenant a été à risque d’être poignardé par un jeune depuis les trente dernières années. […] Les jeunes impliqués dans des activités liées aux gangs de rue se dirigent plutôt à Montréal ou en Ontario, et non pas aux abords du campus Prévost. En trente ans, aucun événement violent impliquant un de nos jeunes n’a été rapporté dans le voisinage », a relevé Mme Hélène Bergeron-Gamache, conseillère-cadre, affaires publiques et institutionnelles, à la Direction des communications, des relations publiques et des affaires juridiques du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal.
Cette dernière assure que des efforts sont mis en place pour prévenir les actes de violence et la présence de gangs organisés à ou autour de l’installation.
« Nous travaillons étroitement avec de nombreux partenaires spécialisés dans les gangs de rue [experts du Service de police de la Ville de Montréal, organismes communautaires, etc.]. Ces derniers offrent des formations à nos équipes, afin de les aider à prévenir l’affiliation de nos jeunes avec des groupes criminalisés et sur les mesures à prendre lorsqu’un jeune est impliqué dans un tel groupe. »
« [De plus], nous portons une attention particulière aux indices qui indiquent qu’un jeune pourrait être sous le joug d’un gang de rue. Nous agissons également de façon proactive pour sensibiliser nos jeunes aux dangers entourant les groupes criminalisés et les tactiques utilisées par ceux-ci pour les recruter. La sécurité de nos intervenants et de nos jeunes est une priorité », a-t-elle repris.
Armes non-détectées
Au CISSS des Laurentides, du côté francophone, un projet-pilote pour le port de vestes anti-perçage est mis en place cet été. Est-ce que c’est aussi envisagé à Batshaw ? La Presse a relaté qu’il s’agissait aussi d’une doléance des intervenants syndiqués du côté anglophone.
« Notre installation est munie de détecteurs de métaux portatifs et non pas de détecteurs de style « cadres de porte ». Ce sujet n’a pas été soulevé par nos intervenants. […] [Par ailleurs], puisque les couteaux en céramique ne sont pas détectés par les détecteurs de métaux, nous renforçons notre vigilance lors des fouilles, pour éviter que toute arme ou objets dangereux se retrouvent entre nos murs », a-t-elle précisé.
Rappelons que le campus Prévost reçoit aux environs de 85 jeunes, qui ont épuisé les autres ressources du système.
Du côté syndical, le conseiller Alexandre Prégent, du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), n’a pas retourné nos appels avant l’heure de tombée.