Près d’une dizaine de policiers sont atteints de la COVID-19 à Saint-Jérôme. Photo : Archives

COVID-19 : Éclosions au poste de police et à la prison

Par France Poirier

Près d’une dizaine de policiers du Service de police de la Ville de Saint-Jérôme ont obtenu un résultat positif à un test de la COVID-19 en l’espace de quelques jours.

« Le personnel a été dirigé vers le dépistage et aucun autre cas n’a été recensé », nous a expliqué le lieutenant Yannick Ricard. Il souligne que même si les mesures sanitaires sont très strictes dans les locaux, elles ont été rehaussées.

La situation touche principalement des patrouilleurs qui ont évidemment été retirés du milieu de travail et sont en quarantaine, le temps de la guérison. Le lieutenant Ricard nous a souligné qu’aucun des policiers atteints de la maladie n’était hospitalisé. « Il est certain que comme service essentiel, on ne veut pas tomber en bris de service. La situation ayant été rapidement contrôlée, ce n’est pas le cas et nous pouvons continuer d’assurer les services à la population. »

Il ajoute que malgré des mesures sanitaires très strictes, il y a un partage des locaux, d’équipements et de véhicules qui peut être en cause. « Comme la pandémie évolue, nous aussi on s’ajuste et on s’adapte à la situation. Ainsi, nous avons rehaussé les mesures pour diminuer les risques de contagion. »

Mesures rehaussées

  • Le nombre permis de personnes dans les locaux a été revu et l’affichage a été ajusté à cet effet. Pour ce faire, du mobilier a été retiré.
  • Les tables de pique-nique à l’extérieur sont privilégiées pour les repas. Une seule personne par table de pique-nique est permise.
  • On assure une ventilation continue renforcée lors de l’utilisation des véhicules de service en fonction de leur fréquence d’utilisation : ouverture des fenêtres lors de la désinfection (5 à 10 minutes) et ouverture des fenêtres (5 à 10 minutes) entre les quarts de travail par les utilisateurs.
  • Seul le port du masque de procédure (fourni par le service) est autorisé en milieu de travail.

Recommandations

Conformément aux recommandations de l’INSPQ et de la CNESST, le masque de procédure pourra seulement être retiré lorsque vous êtes seul dans une pièce fermée (bureau, par exemple). Dès qu’une personne entre dans la pièce, vous devez mettre le masque de procédure, et ce, même si la distanciation physique est respectée;

La prise des repas est une période particulièrement critique, comme le masque doit être retiré, et que plusieurs personnes se retrouvent habituellement dans la même pièce. Bien que la durée de la pause pour les repas ne soit pas affectée par cette nouvelle directive, les employées et les employés devront prendre leur repas en moins de 15 minutes puis remettre leur masque.

Une seconde éclosion à la prison de Saint-Jérôme

Le Centre de détention de Saint-Jérôme. Photo : Archives

Après une première en janvier dernier, voilà qu’une autre éclosion fait rage au Centre de détention de Saint-Jérôme. Ainsi, cinq agents correctionnels ont testé positif et dix autres sont en retrait préventif parce qu’ils ont été en contact avec une personne infectée.

Jeudi dernier, il y a eu un dépistage massif à la prison. « On craint ce qui s’est passé à la prison de Hull lorsque le nombre de cas s’est enflammé, notamment à cause des variants », nous a confié Mathieu Lavoie, président national du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ-CSN). Une trentaine de détenus et de membres du personnel ont été infectés à Hull.

« Nous craignons de nous retrouver dans une situation difficile, alors que nous manquons d’effectifs et qu’il y a beaucoup de temps supplémentaire et du temps supplémentaire obligatoire », ajoute monsieur Lavoie.

Alors que la prise de rendez-vous s’est ouverte le 14 avril pour la vaccination, les premiers rendez-vous étaient disponibles à la fin d’avril. « Nous avons demandé à la Sécurité publique d’utiliser nos établissements pour vacciner le personnel. Étant donné que nous avons du personnel infirmier, ç’a aurait été rapide, mais étant donné qu’il y a plusieurs décideurs en jeu, c’est toujours long », a mentionné Martin Lavoie.

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