Coût du déneigement : un problème opérationnel selon Stéphane Maher
Par Lpbw
SAINT-JÉRÔME.À la lecture du palmarès du coût des services municipaux publié par le Centre sur la prospérité et la productivité de HEC Montréal, il apparait que Saint-Jérôme se place en neuvième position sur dix dans sa catégorie, les villes de 50 000 à 100 000 habitants. L’étude se base sur des données financières de 2012.
Pour ce qui est du rang provincial Saint-Jérôme, se place à la 581e position sur 766 municipalités. Enfin, le coût moyen des services est de 23, 22 % plus chers que les municipalités de même taille. L’étude indique que la population de Saint-Jérôme est de 68 602 habitants.
Invité à commenter par le Journal Le Nord, le maire de Saint-Jérôme, Stéphane Maher, fait remarquer que ce sont des chiffres de 2012. « On ne peut pas nier les chiffres qui sont là, on savait qu’on avait du travail à faire dès notre budget de l’année dernière.»
Un objectif : augmenter la richesse foncière
Le maire indique que sa nouvelle administration a déjà freiné la croissance des dépenses et maintenu la dette de 250 millions de dollars à son niveau. «La richesse foncière a déjà augmenté de 10, 3% ce qui nous place déjà en meilleure position », nous dit-il.
Stéphane Maher reste optimiste : « en maintenant la dette et en augmentant notre richesse foncière, on va faire un rattrapage assez rapide, parce qu’historiquement, les villes comparables ont une croissance des dépenses de 8 % en moyenne par année. On a déjà mis un frein à cela pour se repositionner. Après le premier mandat, on devrait être en mesure de faire un rattrapage très important au niveau de la croissance des dépenses».
Il vise au maximum une croissance des dépenses de 1 à 2 % par année versus les autres villes qui ont une croissance de 8 % : « avec un écart de 6 %, en l’espace de 4 ans on aura fait des gains de 20 à 24 % par rapport aux autres villes.»
Autre stratégie : « on rembourse environ 15 millions de dollars de notre dette présentement. On reprend ce 15 millions-là et on ramène la dette au même niveau pour le réinvestir dans nos infrastructures ».
Il a fallu faire un choix « parce que la ville était dans un état pitoyable. Et en ce moment, les taux d’intérêt sont très très bas. C’est le moment de faire ces réinvestissements sans augmenter la dette. Par contre, une fois qu’on aura fait notre mise à niveau au niveau de nos infrastructures souterraines, dans 4 ou 5 ans, on aura l’option de ramasser l’excédent sur la dette. On pourrait rembourser 15 millions de dollars sur la dette si on voulait » .
L’objectif de la ville, et c’est pour ça qu’elle fait beaucoup de développement économique, est que « chaque 100 millions d’investissements à Saint-Jérôme rapportent autour de 8/ 900 000 dollars de taxes. On préfère pour le moment mettre tous nos efforts pour faire augmenter la richesse foncière très rapidement. Toute notre stratégie est là, c’est pour cela qu’on investit dans nos infrastructures ».
Employés municipaux
Stéphane Maher considère que Saint-Jérôme ne se place pas si mal en ce qui concerne les employés municipaux.
« On n’a pas vraiment plus d’employés que la moyenne des villes. La ville a d’ailleurs fait faire une étude sur les ratios financiers recommandés concernant le nombre d’employés par ville et on était dans la moyenne au niveau du nombre d’employés »
Ce qui l’inquiète le plus est le coût du déneigement : « au niveau de l’efficacité il y a un problème pour le déneigement, on dépense presque le double. Pourquoi ? Je n’ai pas de réponse actuellement. On a demandé une analyse complète. Il est clair qu’il y a des modes de gouvernance qui sont à revoir. Ça m’inquiète beaucoup. On a du travail à faire. Il y un problème opérationnel évident », estime le maire.