Philippe Couillard

Couillard prône un virage numérique

Par Audrey Leblanc

POLITIQUE. Le Parti libéral de Philippe Couillard tenait samedi son Conseil général à l’hôtel Delta de Trois-Rivières. Sous le thème «Innover pour mieux gouverner», le numérique a été au cœur des grandes orientations économiques.

«Je vois se dessiner un changement de société absolument profond, dont on ne mesure pas encore tout à fait les conséquences et les occasions, a affirmé le premier ministre. L’une des conséquences, c’est que la population se divise en deux groupes: ceux qui sont à l’aise avec le numérique et ceux qui ne le sont pas.»

Pour ce qui est des occasions à saisir, M. Couillard cite en exemple l’annonce de vendredi concernant l’implantation d’un centre d’excellence de classe mondiale du Groupe CGI à la Cité de l’Énergie, à Shawinigan.

«On a commencé à agir sur le numérique, mais il faut qu’on aille beaucoup plus loin, croit le premier ministre. Ce n’est pas une question de faire plus avec moins, mais de faire mieux avec moins.»

Questionné au sujet de la productivité des Québécois, M. Couillard répond qu’il considère que les Québécois ne sont pas assez productifs. Une situation à laquelle il entend remédier notamment grâce au virage numérique.

«Si on calcule notre productivité en PIB par heure travaillée, on n’est pas assez productifs, surtout si on se compare au Canada et à d’autres pays, affirme M. Couillard. Mais l’erreur qu’il ne faut surtout pas faire, c’est de dire que les Québécois ne travaillent pas assez fort. Les Québécois travaillent très fort. Mainentant, est-ce qu’on travaille de la meilleure façon? Est-ce que nos procédés sont assez modernisés pour nous rendre le plus productifs possible?»

Fonds de diversification économique

L’annonce de CGI à Shawinigan soulève des questionnements à Bécancour quant à l’utilisation du Fonds de diversification économique créé pour pallier à la fermeture de la centrale nucléaire Gentilly-2. C’est que le gouvernement libéral utilise une partie de ce Fonds, soit 18 millions $, pour l’implantation du Groupe CGI à Shawinigan.

À cela, le premier ministre répond qu’il faut se réjouir ensemble plutôt que de laisser la place aux jalousies de clochers. «Qu’on nous présente un véritable projet bien ficelé et on va être aussi présent avec ce projet-là qu’on l’a été avec CGI», conclut-il.

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