Convention collective : Les enseignantes votent pour
Par Simon Cordeau
Les enseignantes et enseignants des Laurentides ont pu se prononcer sur l’entente de principe conclue avec le gouvernement du Québec. Au Syndicat de l’enseignement de la Rivière-du-Nord (SERN), les membres ont voté en faveur de l’entente intersectorielle à 79,4 %, et pour l’entente sectorielle à 58,1 %. Au Syndicat des enseignantes et des enseignants des Laurentides (SEEL), les membres ont voté en faveur à 79,4 % et à 57,2 % respectivement.
Soulignons cependant que les deux syndicats font partie de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ). Ce n’est que lorsque ses 34 syndicats affiliés auront voté, d’ici le 16 février, que les ententes seront alors acceptées ou rejetées officiellement.
« Déception »
« Les salaires qu’on est allés chercher, les gens sont satisfaits », souligne Jean-Stéphane Giguère, président du SERN. Cela explique le haut taux d’approbation pour l’entente intersectorielle, selon lui.
Cependant, l’appui pour l’entente sectorielle est de 20 % de moins dans les deux syndicats. Celle-ci « concerne les conditions de travail au quotidien, dans les écoles », explique M. Giguère. Annie Domingue, présidente du SEEL, explique cet écart : « On sent une déception chez nos membres quant à la composition de la classe, bien que l’entente ait été acceptée. »
Les deux représentants syndicaux s’entendent pour dire que leurs membres sont en partie insatisfaits, mais aussi que le problème est plus large. « La responsabilité d’offrir une éducation de qualité aux élèves du Québec, ça ne peut pas reposer exclusivement sur la convention collective des enseignantes et des enseignants. Le gouvernement doit réfléchir à des façons d’assurer que suffisamment de services sont rendues aux élèves », insiste Mme Domingue.
« Les gens sont conscients que ceux qui nous représentent à la table de négociation ont fait du bon travail. On est allé chercher le maximum que le gouvernement a bien voulu laisser aller », croit M. Giguère. « Mais il ne faut pas se mettre la tête dans le sable. Il y a tellement de problèmes à régler en éducation. On a fait un pas, mais on a encore beaucoup de choses à régler pour remettre le système d’éducation sur les rails. Ça va prendre plus que cette négociation pour rétablir la situation », illustre M. Giguère.
Gains
Outre l’augmentation de salaire de 17,4 % sur 5 ans, M. Giguère souligne quelques gains dans la nouvelle convention collective. L’un d’eux est l’augmentation de l’autonomie professionnelle, comme la possibilité de faire plus de télétravail lors des journées pédagogiques. « Ça, c’est apprécié. »
« On est allé chercher des montants d’argent pour aider là où c’est le plus problématique. Mais on n’a pas réussi à avoir des mesures pour tous les enseignants », ajoute M. Giguère.
Participation
Au SERN, le taux de participation a atteint 50,5 %. « On est très content », indique M. Giguère. « Pour accommoder nos secteurs, on a tenu une assemblée générale à Lachute lundi [22 janvier], une à Saint-Jérôme mardi [23 janvier], et une en virtuel samedi [27 janvier] avant-midi », détaille M. Giguère.
Au SEEL, le taux de participation était « autour de 40 % », indique Mme Domingue, lors de l’assemblée générale tenue mercredi, 24 janvier. Mais ce nombre est « à regarder avec prudence ». « Sur la liste de membres, il y a des enseignants qui ont fait quelques suppléances et qui ne viennent pas nécessairement participer aux assemblées, même s’ils pouvaient. Ils sont parfois dans un autre centre de service », précise-t-elle.