(Photo : Archives)
La Ville de Saint-Jérôme étudie la possibilité de gérer son transport en commun.

Conseil municipal : Saint-Jérôme étudie la possibilité de gérer son transport collectif

Par France Poirier

Le maire de Saint-Jérôme, Marc Bourcier, a émis un commentaire à l’ouverture de la séance du conseil municipal, le 21 mai dernier. Il a souligné que la Ville étudiait la possibilité de gérer le transport collectif sur son territoire et son obligation avec l’ARTM (l’Autorité régionale de transport métropolitain).

« Il a beaucoup été question au cours des dernières semaines de transport en commun; d’une nouvelle agence de transport, de l’ARTM, de ce qu’il en coûte aux villes et de l’implication du gouvernement. Alors, mes seuls commentaires à ce sujet, et je trouvais pertinent de les faire ce soir, vont être les suivants. À ma demande, nos avocats et le département des finances sont à analyser les chiffres en lien avec cette obligation de faire partie de l’ARTM. »

M. Bourcier ajoute que le lien avec l’ARTM est la gare intermodale, qui appartient à la Ville. « Nous payons une facture annuelle à l’ARTM qui a augmenté de quelques millions cette année, c’est-à-dire de 4,8 M$, à la suite de leur déficit d’opérations. De plus, ils refilent aux Jérômiens une facture de 59 $ sur les plaques d’immatriculation. Évidemment, ce montant de 59 $ sert à renflouer leur déficit alors qu’au départ, ça devait servir à bonifier notre offre de transport en commun, ce qui n’est pas le cas. C’est ce qui avait été dit », a ajouté le maire.

Il a rappelé que la Ville de Saint-Jérôme, en tant que ville amie des aînés, applique et finance la gratuité du transport aux personnes de 65 ans et plus et pour les personnes à mobilité réduite, sans oublier le populaire service Alfred le vendredi à 1$ pour chaque transport.  

« J’attends un portrait exact de notre transport en commun de nos spécialistes. Je travaille pour vous et je vais vous donner les meilleures informations. Soyez assurés que je vais vous tenir au courant », a conclu Marc Bourcier. 

« Je suis très heureuse que vous questionniez l’ARTM qui nous coûte des millions », a souligné Suzanne Chénier du RUTAC-RDN lors de la période de questions. Cette dernière est assidue aux assemblées du conseil pour défendre les droits de ses usagers.

À noter que pour l’année 2024, la facture totale transmise pour la Ville de Saint-Jérôme par l’ARTM est de 5 091 084,41 $. De ce montant, la Ville en assume 3 121 451,15 $, alors que le reste est facturé à la MRC.

Édifice Taillon

Un citoyen soulignait que de refuser la construction d’un futur centre communautaire carcéral où était l’ancien édifice Taillon était une manque d’ouverture face à cette clientèle. Le maire a répondu : « Ce n’est pas contre le centre. On est contre l’endroit où il était situé à l’entrée du centre-ville. De plus, il n’y a pas de stationnement. On leur a offert des terrains plus adaptés. Pour des raisons qu’on ignore, ils ne veulent pas changer de place. On attend toujours leur réponses depuis le changement de zonage. »

L’avenir du Quartier 50 +

Rémi Barbeau, président du Mouvement jérômien, s’inquiète de l’avenir du Quartier 50+ dont le bail se termine en 2027. « La Ville ne veut pas renouveler le bail du Quartier 50 + en 2028. Je me questionne sur l’avenir pour les utilisateurs. » Le maire a souligné que cette décision de l’ancien conseil ne peut être changée. « À l’automne, on prendra des décisions. Le conseil va apprécier et consulter les offres des promoteurs. Nous, on ne veut pas de bris de service. Le Quartier 50+ représente un déficit de 1 M$ par année. La Ville entretient, répare un édifice qui ne lui appartient pas. Le désir du conseil est d’avoir un lieu pour assurer des services aux aînés. »

Neutralité de la salle du conseil

Un avis de motion a été donné concernant la neutralité de la salle du conseil. On veut interdire les symboles d’appui à une cause sociale, politique ou religieuse. Ainsi ces symboles ne pourront être affichés ou déposés dans la salle. Ce futur règlement ne s’applique pas aux symboles portés par une personne.

Reconduction du service de La Navette au centre-ville

Le conseil municipal renouvelle le service de La Navette au coût de 1 157 495 $ pour trois ans. C’est le conseiller Jacques Bouchard qui en a fait la proposition. Mise en service en 2016, La Navette offre une alternative écologique et gratuite aux travailleurs et aux étudiants du centre-ville. Offert du lundi au vendredi, de 7 h à 18 h 30, le service, qui prend relâche pour la saison estivale, reprendra le 19 août. Chaque jour, ce sont plus de 40 000 personnes qui entrent sur le territoire de Saint-Jérôme pour travailler ou étudier.

Plan de protection des sources d’eau potable

La Ville de Saint-Jérôme a mandaté l’organisme de bassin versant de la rivière du Nord, Abrinord, pour la réalisation d’un plan de protection des sources d’eau potable. En conformité avec le Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection du gouvernement du Québec, ce plan a pour objectif de renforcer la protection de la rivière du Nord qui constitue la source d’alimentation en eau potable de plusieurs municipalités, dont Saint-Jérôme. Proposée par le conseiller Mario Fauteux, l’entente est conditionnelle à l’obtention de la subvention accordée par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs pour l’élaboration de plans de protection des sources d’eau potable.

Réfection de longues sections

À la suite d’un appel d’offres public, le conseil municipal a convenu d’octroyer un contrat de 3,8 M$ à LEGD inc. pour la réfection de la montée Saint-Nicolas. Des travaux d’asphaltage et de drainage seront réalisés, en plus de l’ajout de feux de circulation pour assurer une meilleure fluidité du transit routier dans ce secteur. Le projet prévoit également l’aménagement d’une piste cyclable sur la rue Lamontagne. C’est le conseiller Mario Fauteux qui en a fait la proposition.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *