Un nouveau départ

Par Rédaction

Savez-vous pourquoi nous célébrons Noël et le Nouvel An à ce temps-ci? Parce que c’est le moment le plus sombre de l’année.

Avant les chrétiens, les Romains soulignaient déjà le solstice d’hiver avec une à deux semaines de festivités, les Saturnales. Plus tard, c’est aussi l’occasion de célébrer sol invictus, le soleil invaincu qui, après la journée la plus courte de l’année, reprend lentement ses droits alors que les journées s’allongent de nouveau.

Encore aujourd’hui, le Nouvel An symbolise ce nouveau départ. C’est l’occasion d’examiner l’année passée, de faire table rase, puis de s’avancer dans les mois sombres et froids de l’hiver, en sachant que la lumière reviendra.

Nouvelle maison

Même pour nous, au journal, c’est un nouveau départ, alors que nos bureaux déménagent. Nous laissons derrière nous la vue sur la vallée, les pentes de ski et le cap Molson, pour nous déplacer au cœur du village de Saint-Sauveur, tout près de l’église. La grande maison sur quatre étages est pratiquement vide depuis que plusieurs sont en télétravail.

Tout de même, elle nous a offert pendant plus de deux ans un lieu de travail réconfortant et chaleureux. Chaque matin, c’était comme se rendre au chalet familial. Nous garderons avec nous de précieux souvenirs, de nos soupers animés à nos brainstorms de rédaction qui divaguent d’un sujet à l’autre, en passant par nos discussions matinales sur Occupation Double, le hockey ou District 31. Ou encore les échanges inter-minables sur la philosophie entre Simon et Ève qui donnent des maux de tête à France, Josée et Marie-Catherine.

Par contre, certaines choses ne nous manqueront pas, comme le ronronnement de l’autoroute 15 et le hurlement des voitures de police qui passent à toute allure pour s’y rendre. On ne s’ennuiera pas non plus de nos bureaux à toits ouverts qui permettent aux curieux d’écouter les entrevues des autres. Puis, nos marches dans les rues montagneuses de Piedmont deviendront plutôt des promenades sur la rue Principale dans le village, au grand plaisir de France qui tirait de la patte dans les cotes.

Il y a aussi le mystère des fourchettes disparues. Depuis quelques mois déjà, celles-ci sont de moins en moins nombreuses dans la cuisine. Pourtant, tous clament leur innocence. Peut-être nos bureaux sont-ils hantés? Nous verrons bien si le fantôme voleur de fourchettes nous suivra à notre nouvelle adresse.

Nous allons nous ennuyer de notre chalet, de ses murs de bois, de sa grande salle à manger lumineuse, de notre petit coin
« rédaction » isolé des autres, de la vue du soleil qui se couche sur les montagnes. Plusieurs membres de l’équipe ont d’ailleurs fait leurs premiers pas au journal dans ce bureau : Félix, Marie-Catherine, Jonathan, Kenny, Simon, Charlie, Didier et Zakary. C’est donc une grande étape de lui dire adieu.

Laisser derrière pour mieux avancer

Même si notre lieu de travail va changer, l’ambiance de notre équipe sera transportée et remplira bien vite l’espace de
nos nouveaux bureaux, c’est certain. Peu importe où nous allons, ce lien qui nous unit nous suivra. Car ce n’est pas l’endroit qui rend notre travail agréable, mais plutôt les gens avec qui nous le partageons.

On espérait que 2021 soit un nouveau départ. Il y a un an, on était plein d’espoir – ou de naïveté ? On croyait qu’en laissant 2020 derrière nous, on laissait aussi partir la pandémie, le confinement, les inquiétudes, les divisions… Mais on se retrouve encore à la même place. Cette fois, c’est différent, pire peut-être ? Au moins l’année dernière, on avait l’espoir de la vaccination.

Ce qui rassure, c’est de voir comment on peut s’adapter à tout. Même si les jours semblent encore plus sombres ces temps-ci, on sait que malgré tout ce qu’on a vécu, une chose est certaine et restera. On sera encore là l’un pour l’autre dans les meilleurs et les pires moments.

Bonne année !

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