Saviez-vous que : Avant de manger la bûche de Noël… on la brûlait !
Par Aurélie Moulun
La tradition de la bûche serait apparue vers le Moyen Âge. Plusieurs pays en Europe célébraient le solstice d’hiver en allumant un rondin dans leur foyer. Cette tradition permettait de rendre hommage au soleil dans une période de l’année où il se fait plus timide.
La bûche était d’ailleurs soigneusement choisie. Elle devait être assez épaisse pour pouvoir brûler pendant 3, 7 ou même 12 jours. « C’était les chiffres symboliques : les 12 mois de l’année, les 7 jours de la semaine et trois, pour la trilogie divine. C’était des chiffres un peu magiques! », expliquait Jean-Pierre Lemasson, professeur associé au Département d’études urbaines et touristiques de l’UQAM en entrevue avec Radio-Canada.
Puis, dans certaines régions, une fois la bûche réduite en cendres, on mélangeait ces dernières à du vin, du sel, du miel ou même de l’eau bénite ! On s’en servait notamment « comme un porte-bonheur, pour guérir certaines maladies, comme une protection contre les orages, pour fertiliser les terres ou pour attirer la prospérité. On allait même jusqu’à déposer un peu de cendres dans le cercueil d’un mort pour lui porter chance dans l’au-delà », avance Noovo.
Mais, si la bûche est finalement arrivée dans nos assiettes au Québec, c’est grâce à un pâtissier français ! Et je dis « finalement » puisque ce dessert n’est arrivé dans la province qu’à la fin du 20e siècle. En réalité, il serait arrivé après la fin de la Seconde Guerre mondiale en raison de « l’immigration des pâtissiers, des savoir-faire et des échanges culinaires en le Québec et la France », indique M. Lemasson à Radio-Canada.
La date officielle de la création de la première bûche (gâteau) est difficile à retracer. Mais, celle-ci serait accordée à Pierre Lacam, un pâtissier parisien en 1890.
Sources : Radio-Canada, Noovo