Lauri-Ann Lauzon : une danseuse et chorégraphe audacieuse

Par Daniel Calvé

Âgée aujourd’hui de 30 ans, la danseuse et chorégraphe Lauri-Ann Lauzon possède déjà une feuille de route bien remplie : des performances aux quatre coins de la planète, des collaborations avec des artistes comme Marie-Mai, Véronique Dicaire, Marc Dupré ou Half Moon Run, en plus d’une participation aux rondes des finales de la 2e saison de l’émission Révolution au sein du duo KYÖ, qu’elle forme avec Danny De Matos. Il s’agit d’une jeune danseuse déjà bien reconnue dans le milieu, mais qui désire continuer d’innover, de s’instruire et de se surpasser. Voici le portrait d’une femme engagée, ambitieuse et inspirante.

Lauri-Ann Lauzon a débuté la danse à l’âge de 5 ans à l’Académie Dansetout, puis la gymnastique compé-titive à l’âge de 8 ans avec le Groupe Zénith à Saint-Jérôme. La danseuse a fait ses études primaires et secondaires, aussi dans la région. « J’étais impliquée dans tous les spectacles possibles et dans les comédies musicales à la polyvalente de Saint-Jérôme ». À l’âge de 19 ans, elle est déménagée à Montréal où elle s’est joint à un studio de danse et à une troupe de hip-hop. « De fil en aiguille, j’ai commencé à avoir un petit contrat, puis un autre et un autre. Vers l’âge de 24 ou 25 ans, j’ai pu commencer à vraiment vivre de la danse », affirme Lauri-Ann.

Une artiste engagée

Tout récemment, l’artiste a profité de son passage en région pour rencontrer des élèves de plusieurs écoles primaires à l’occasion de la campagne des Journées de la persévérance scolaire. « J’ai reçu une demande et j’ai trouvé ça important de le faire », m’explique-t-elle. « Au début, j’étais vraiment stressée de parler. Mon créneau, c’est davantage la danse. Mais j’ai pensé que si je réussissais à inspirer une seule personne, ma mission serait accomplie. C’est important de passer le flambeau à des enfants pour qu’ils puissent avoir une étincelle. C’est à eux que j’ai pensé quand j’ai accepté la proposition. »

Lauri-Ann me raconte qu’elle retourne elle-même à l’université, probablement en étude des femmes et en photographie. « Ce qui est intéressant avec l’université, c’est que ça stimule mon cerveau à aller chercher des idées plus loin et à pouvoir mieux les exprimer. » La danseuse me confie que présentement, elle a envie de commencer à créer ses propres numéros.
« J’aimerais mettre en lumière des problématiques engagées, culturelles ou politiques que je trouve importantes dans les années dans lesquelles on vit. »

Une union égalitaire

Les intérêts et les valeurs de Lauri-Ann se traduisent aussi dans la manière dont elle et son partenaire de danse, Danny, ont abordé leurs performances à Révolution. Lors de leur audition, la juge Lydia Bouchard, avait qualifié leur duo de rafraîchissant, elle qui avait apprécié de voir un duo homme-femme dont l’enjeu n’était pas l’aspect amour et haine. Je questionne la danseuse à ce sujet.

« Danny c’est un de mes très bons amis depuis longtemps. On ne voulait pas aller dans l’amour. Je trouve que c’est tout le temps ça; comme si la femme souvent, sa fonction, c’est l’amour », souligne-t-elle. Elle m’explique qu’ils ont plutôt tiré leur inspiration d’un immortel chinois du nom de Lan Caihe, un homme androgyne, non genré, mais aussi efféminé. « On était en quête d’un pouvoir qu’on s’échangeait », affirme l’artiste au sujet de leur création.

C’est vraiment une union égalitaire, en fait? « Oui, vraiment », me répond Lauri-Ann. « On a essayé de rester loin de l’enjeu amour et haine, homme et femme. »

Mettre en lumière la danse

L’artiste m’explique ne jamais avoir été formée précisément en danse contemporaine ou en danse urbaine. Elle a plutôt suivi des formations et des cours variés. « Je pense qu’au final, c’est en mélangeant les styles qu’on crée un peu sa personnalité à travers la danse », affirme-t-elle.

Encore aujourd’hui, la danse reste un créneau culturel qui passe plus facilement sous le radar et qui est parfois moins médiatisé que d’autres formes artistiques. Lauri-Ann salue à cet effet, des émissions émergentes comme Révolution qui permettent de faire sortir les danseurs de l’ombre. « En danse commerciale, on est souvent considéré comme des accessoires de scène, on sert à mettre en lumière un autre artiste », souligne-t-elle. « Avec les années, j’ai réalisé qu’on est aussi notre propre artiste. »

1 commentaire

  1. Bravo ma belle ,tu t’exprime tellement bien ,continue d’avancer dans tes projets et tes rêves .Il y a un dicton qui dit ne rêve pas ta vie .Vie tes rêves! Tu es bien partie mon ❤️👍👍😘😘

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