Jean-Marie Lapointe : Un homme de coeur et de compassion

Par Daniel Calvé

Animateur, conférencier, auteur, comédien, Jean-Marie Lapointe a su nous émouvoir et nous permettre de jeter un regard différent sur l’itinérance grâce à la série Face à la rue.

Tes projets ?

Je donne beaucoup de conférences, l’une sur le bénévolat, l’autre sur l’itinérance. Je développe d’autres projets d’écriture et de séries télé. Pour l’instant nous sommes au stade de développement.

Une société en santé c’est quoi pour toi?

C’est une société qui prend soin des démunis, des plus faibles, des personnes âgées, en soins palliatifs, en situation d’itinérance ou de grande pauvreté, c’est vraiment important. Une société en santé c’est une société qui partage, qui pense à long terme et non à court terme.

Ce qui te rend heureux?

De me sentir utile, d’avoir un sens à ma vie. Je partage ce que j’ai, mon abondance. J’aime faire du bénévolat, m’entrainer, faire du sport, j’aime bien manger, des petits bonheurs bien simple. Penser aux autres, ça me rend heureux. On n’a pas le choix de penser aux autres. Plus on partage, plus on est heureux. Être sensible aux autres c’est important.

Qu’est-ce qui te choques ?

L’injustice me fâche, l’égocentrisme, le non-partage. Les riches qui s’enrichissent au détriment des plus pauvres. Je ne sais pas comment on fait pour avoir la conscience tranquille dans ce temps-là. Les inégalités, la pauvreté, les guerres. Comment ça se fait qu’on n’est pas capable de se parler. Il n’y a rien qui justifie de tuer et de faire souffrir un peuple.

L’importance de la famille pour toi ?

Il y a la famille dans laquelle j’ai grandi, celle de sang avec mon père et ma mère ainsi que mes soeurs avec qui je peux être moi-même et dans laquelle je ne me sens pas jugé. La famille c’est aussi les familles de choix. Il y aussi les familles temporaires quand on travaille sur un projet de télé ou autres, on devient une famille professionnelle. J’aime créer des liens, c’est important pour moi. La famille c’est cette capacité de créer des liens même avec des gens qui ne sont pas de ton sang, mais qui sont tout aussi significatifs.

Tes modèles dans la vie ?

Évidemment le Dalaï-lama, Mère Teresa, le psychiatre juif Viktor Frankl, Martin Luther King, Gandhi, Matthieu Ricard, Desmond Tutu et plusieurs autres. Ils n’ont pas tous le même enseignement, mais la base est la même: la compassion, le partage, la bienveillance, la générosité. Plus près de moi, j’ai quand même eu un père qui m’a appris à donner de mon temps quand j’étais petit, à être généreux à dire la vérité à être honnête. Sa soeur ainée, ma tante Cécile, religieuse missionnaire ma appris à penser aux autres et pas seulement à moi. J’ai eu de beaux modèles.

De quoi es-tu le plus fier ?

J’ai fait des projets comme « Face à la rue » et « Fin de mois » qui sont des projets qui n’arrivent pas souvent dans une carrière et d’avoir contribué à faire du bien dans la société me rend fier. Aussi, quand tu fais du bénévolat et que tu accompagnes un enfant en fin de vie ou être porte-parole pour le défi sportif pour les enfants qui ont des handicaps sont des apports importants. Il ne faut pas minimiser l’impact que tu as en accompagnant un enfant en fin de vie et ça je suis très fier. J’ai fait une vie qui me ressemble et je suis fier de ça en plus d’avoir une belle qualité de vie. Je suis heureux là-dedans. Je suis en cohérence avec mes valeurs.

Livre de chevet

J’ai un livre par pièce chez moi, mais si j’en avais un à nommer L’art du bonheur du Dalaï-lama.

Coups de coeur de Jean-Marie Lapointe

Je dirais que j’ai eu un coup de coeur pour Joanna Comtois qui est décédée en 2011. Ça été une révélation pour moi. Ella avait une belle mission de créer une fondation pour amasser de l’argent pour nourrir la recherche pour les cancers rares. Pas mal pour un petit bout de femme décédée à 14 ans. Je suis d’ailleurs vice-président de la Fondation.

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