Elizabeth Hosking : De l’enfance aux Olympiques, avec la même équipe !
Par Daniel Calvé
En 2018 à Pyeongchang, Elizabeth Hosking, planchiste spécialiste de la demi-lune alors âgée de 16 ans, était la plus jeune athlète de la délégation canadienne. Une belle histoire d’équipe et de volonté se dessine dans les coulisses de cette impressionnante percée d’une adolescente parmi l’élite mondiale. Derrière une athlète, il y aussi des entraîneurs dédiés et investis. Je rencontre son équipe à l’Institut régional des sports situé à Saint-Jérôme.
« C’était un printemps dans les Laurentides. En arrivant en haut de la montagne, j’ai vu une petite fille qui faisait du snowboard avec ses parents. J’ai repris la chaise une deuxième fois et je l’ai revue. C’est à ce moment que j’ai remarqué ses habiletés. Elle avait 8 ans. C’était vraiment impressionnant. J’ai approché les parents et je leur ai dit que si jamais ils étaient intéressés à développer leur fille, qu’ils pouvaient me contacter. Deux semaines après, sa mère l’a fait. Huit ans plus tard, on est allé aux Jeux olympiques », raconte Brian, son entraîneur.
Elizabeth est née à Longueuil. Puis, son chalet à Mille-Isles est devenu sa maison afin qu’elle poursuive ses études à Saint-Jérôme. « J’ai fait tout mon secondaire à la polyvalente de Saint-Jérôme en sport-étude », explique-t-elle. « Je faisais du snowblade quand j’étais plus jeune. Ensuite, j’ai vu mon frère en snow et j’ai décidé que moi aussi je voulais faire ça. »
Bâtir une athlète
Depuis qu’elle a 8 ans, Elizabeth est entourée des mêmes entraîneurs, Catherine Parent et Brian Smith, qui ont réussi à bâtir toute une équipe autour de la jeune athlète. « C’est un énorme investissement de sa part et de notre part. Ce n’est pas uniquement coacher une athlète sur neige. C’est tout ce qui se passe derrière. Les discussions avec la fédération, la planification, les voyages, les commanditaires, les entrevues… », explique Brian.
« Le succès n’est pas né, le succès est développé. Toute la préparation qui est faite dans les coulisses, fait en sorte qu’elle puisse performer comme elle performe quand on la voit à la télévision », poursuit-il.
« Je veux une médaille olympique »
Alors qu’elle était encore au secondaire, Elizabeth participait en 2018 au plus grand évènement sportif international. Était-ce une surprise?
« Je visais toujours plus 2022. Mais lors des championnats du monde à Sierra Nevada deux ans avant les Jeux, j’étais la plus haute classée canadienne à 14 ans. On a compris que c’était une possibilité. On a foncé et c’est devenu une réalité », explique la planchiste. C’était tout aussi spécial pour son entraîneur, Brian, qui vivait aussi ses premiers Jeux, après 25 années dans le métier. « D’avoir eu la chance de participer comme entraîneur national, c’est une fierté incroyable, mais de le faire avec une athlète qu’on a bâtie nous-même, c’est encore plus spécial. »
À l’âge de 10 ans, lorsque Catherine lui a demandé ce qu’elle voulait, Elizabeth lui a répondu: « je veux une médaille olympique ». Le rêve demeure encore aujourd’hui. « Après Pyeongchang, Elizabeth nous a dit qu’elle voulait une médaille en 2022. On a dit pas de problème, on va commencer à travailler. Ce n’est plus juste participer aux Olympiques, maintenant c’est d’obtenir une médaille », soutient Brian.
Inspirée et inspirante
Âgée de seulement 18 ans, Elizabeth est déjà une inspiration pour plusieurs. Dans un récent article, Rose Desjardins, une jeune planchiste de Saint-Sauveur, disait s’inspirer de ses performances. « Ça me fait chaud au cœur de savoir que je peux inspirer des athlètes des Laurentides. Parfois je fais des conférences avec des jeunes du primaire. Si je peux inspirer un jeune à persévérer, j’ai déjà fait ma tâche. »
« C’est une nouvelle aventure, c’est excitant! », affirme Brian à propos de la suite. « Je lui souhaite, de réaliser ses rêves et ses objectifs et que l’on continue à travailler en équipe pour y amener son succès. ».
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