David Laferrière

David Laferrière : Un directeur en plein contrôle

Par Daniel Calvé

2 ans du Théâtre Gilles-Vigneault

Le 25 novembre prochain, le Théâtre Gilles-Vigneault célébrera son deuxième anniversaire. David Laferrière, directeur général et artistique, se confie sur cet accomplissement, sa vision ainsi que sa passion pour la culture. On y découvre un homme humble, passionné et audacieux.

L’importance de l’audace et de l’équipe

Le directeur définit ces deux ans comme une opportunité de se poser et prendre du recul. Somme toute, « c’est un beau moment », résume-t-il. « Ça nous permet de dire qu’on fait bien notre travail, le public est content, l’industrie reconnaît ce qu’on fait. »

Sa plus grande fierté des deux dernières années? Difficile à dire pour le sympathique directeur. Il pense tout d’abord à la représentation de SLAV autour de laquelle ils ont mis énormément de travail puisqu’il s’agissait d’un sujet délicat: « On a fait une très grosse activité de médiation avant la première représentation, un énorme projet. » Mais il conclut qu’au final, ce qui le rend le plus fier, « c’est d’avoir une équipe aussi passionnée et aussi consciente de l’impact que ça peut avoir sur le monde. »

À travers la programmation qui place l’artistique devant tout le reste, David Laferrière est un homme qui aime jouer ses cartes différemment: « On pense que si on veut durer dans le temps, il faut qu’on ose. Je pense qu’on peut cohabiter toutes les tournées que les gens s’attendent à voir, et surprendre un peu tout le monde aussi par la voie de gauche ou de droite. C’est pour ça, je crois, qu’on est unique dans le paysage des Laurentides. »

La culture, une passion

Du plus loin qu’il se souvienne, le rôle qu’il assure présentement a toujours été ce dont il rêvait de faire. « Je ne suis pas un artiste qui s’est fait une raison, bon je n’ai pas ma place je vais devenir administrateur. Ça toujours été ça. » Il a commencé à travailler dans les milieux culturels dès l’âge de 18 ans. « Ce que j’aime c’est le rôle que j’ai entre l’artiste et le public. C’est ce qui m’intéresse. Faire l’entremetteur, amener quelque chose à un public, parfois que je connais bien, d’autres fois que je ne sais pas comment il va réagir. »

En dehors de son travail, il croit qu’il ne sera jamais blasé par les arts et les spectacles. « Je dois voir 125, 150 shows ou extraits par année. » Il aime tout. Il souligne qu’il voit beaucoup de théâtre, mais beaucoup moins de musique qu’il le souhaiterait. « Souvent parce que c’est plus tard, j’aime ça aller au théâtre à 19 h », m’explique-t-il en riant. « Pour moi voir un mauvais show, ça ne ruine pas ma soirée. J’ai des amis qui vont voir un spectacle, ils ressortent « ah j’ai haï le show c’est une soirée gaspillée ». Bin non pas du tout! Ça continue de forger nos esprits critiques, voir pourquoi le show n’a pas marché. Bon c’est une déformation professionnelle, mais c’est ce qui m’allume. »

David Laferrière voit les prochaines années avec optimisme. Il souhaite continuer de prendre sa place et de prendre des risques. « Moi je n’en suis pas à des vedettes internationales ou à des mégas productions. Je n’ai pas de fantasme de Céline Dion. Je veux continuer à prendre des opportunités, à créer des choses. Ce qui m’intéresse c’est ce qui ne fait pas partie du cahier des offres. »

Ses coups de coeur

David Laferrière a un infini respect pour les petits commerçants et les artisans. Exemples : La boulangerie Deux gars dans l’pétrin,
le bistro culturel l’Ange vagabond. Il aime le travail de ses collègues au Musée d’art contemporain et au Théâtre du Marais.

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