Les secrets du vin nature
Cet été, pourquoi ne pas découvrir ce que les vins natures ont à offrir ? Le Journal en a discuté avec Vincent Laniel, connu sous le nom de Vincent Sulfite, sommelier et auteur du livre Supernaturel.
Pour Vincent Laniel, le plaisir du vin nature se trouve dans la surprise. Comme le vin a fermenté avec les levures naturelles du raisin, il est plus difficile de contrôler le résultat. Contrairement à des vins qui sont produits en grande quantité et qui contiennent des levures ajoutées, on retrouve plus de créativité et de différence d’une cuvée à l’autre. De plus, les vins natures contiennent une quantité limitée de sulfites par litre de vin.
« Dans les vins natures, il y a plus de producteurs artisanaux et de petite taille. On peut s’amuser à changer les vins qu’on fait d’année en année, et on ressent cette différence quand on le boit. […] Je préfère être surpris quand j’ouvre une bouteille – et d’avoir des mauvaises surprises parfois – que de savoir exactement ce que je vais boire », affirme le sommelier.
Des recommandations chaque semaine
Vincent Laniel est aussi connu pour son infolettre « Qu’est-ce qu’on boit ? » sur les arrivages de la SAQ. Plus de 7 000 personnes sont abonnées et la reçoivent dans leurs courriels chaque semaine. Il y propose ses suggestions avec une description bien personnalisée de chaque vin. Toutes ses recommandations ont un filtre de base : ils doivent être bios et issus d’une « agriculture sans synthèse, avec le moins de manipulations possibles », explique-t-il.
Cette infolettre a vu le jour parce que sa famille et ses amis voulaient que Vincent partage ses découvertes. Avant de se lancer dans le vin, Vincent était comptable à temps partiel. Il aimait lire sur le vin, puis ce loisir est devenu une passion, qui l’a poussé à réorienter sa carrière.
L’autre côté de la bouteille
L’année dernière, Vincent Laniel a fait l’acquisition d’un vignoble au Québec, Très-Précieux-Sang, avec deux autres associés. En septembre, la première cuvée de leur vin se retrouvera donc dans certains restaurants. « On produit des vins qui entrent dans la même philosophie pour laquelle je milite », souligne-t-il.
Posséder un vignoble lui a permis de découvrir l’autre côté de la bouteille. « J’ai compris que c’est d’abord un métier d’agriculteur, et qu’après, on transforme le raisin. C’est très terre à terre », soutient-il. Malgré les nombreux défis qui viennent avec un vignoble au Québec, il croit que c’est « la meilleure décision » qu’il a prise.
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À boire cet été !
Vincent vous recommande ces trois vins que l’on peut commander en ligne sur le site web de la SAQ.
Fiasco de Monte Bernardi (24,75$)
J’ai eu la chance de rencontrer Michael Schmelzer qui fait d’extraordinaires vins dans le Chianti. Son domaine est magnifique et ça se goûte dans ses vins. Cette cuvée est un hommage à la toscane avec un assemblage de plein de raisins toscans, le tout en fait un rouge de grand plaisir. Bon vin de BBQ !
Bourgogne Les Femelottes 2020 du Domaine Chavy-Chouet (27,25$)
Pour le grand public, le chardonnay est un cépage qui divise. Or, c’est un cépage hautement polyvalent qu’on peut retrouver sous différents styles. J’adore ce que le Domaine Chavy-Chouet arrive à faire avec ce cépage, à des prix très respectables pour la Bourgogne. Vin à ouvrir à l’apéro et qui suivra très bien avec un poisson à chair blanche.
Cheverny Le Pressoir 2020 du Domaine des Huards (27,75$)
À Cheverny, en Loire, les rouges contiennent toujours deux cépages : du pinot noir et du gamay. Ces deux cépages vont si bien ensemble ! Depuis des années, le Domaine des Huards, c’est une valeur sûre en SAQ et ce, à très bon prix. Rouge léger débordant de fruits à boire à l’apéro ou avec de la volaille.
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Pour vous abonner à son l’infolettre ou pour suivre Vincent Sulfite, visitez son compte Instagram @vincentsulfite. Vous pouvez également voir Vincent dans la série Supernaturel, avec Magalie Lépine-Blondeau, sur QUB.