Le labyrinthe de la Fraisière Lauzon et fils attire des milliers de visiteurs
Par Luc Robert
La Fraisière Lauzon et fils, de Sainte-Anne-des-Plaines, connait un succès phénoménal en accueillant des milliers de visiteurs à son labyrinthe géant d’Halloween promettant dix nuits de frayeurs automnales.
Les événements sont divisés en deux volets, soit la visite de jour, ainsi que les rendez-vous hantés du labyrinthe de nuit, pendant lesquels la trentaine de personnages plus grands que nature viennent flanquer la frousse aux visiteurs.
« Le parcours est situé à l’intérieur d’un champ de maïs nature, où nous avons aménagé huit stations avec des décors originaux et personnages vivants. Ceux-ci ont amplement d’endroits pour se cacher et surgir à tout moment parmi le public, pour leur donner la trouille. La demande est telle que nous recevons des visiteurs de Trois-Rivières, de Québec et de la Rive-Sud », a témoigné le propriétaire de la Fraisière Lauzon et fils, Raphaël Lauzon.
Celui qui est aussi concepteur du projet ne se doutait pas que son idée de labyrinthe connaitrait une telle ampleur.
« Vers l’âge de 10 ans, je participais au Festival de l’Halloween de Sainte-Anne-des-Plaines. Il y a quatre ans, mon ami Olivier Prince et moi avons eu l’idée d’un tel projet. Au départ, nous campions nous-mêmes les personnages, tous les deux déguisés. On a vu qu’il y avait une demande pour ce genre de divertissement et le projet s’est développé. J’ai décidé d’étendre le concept en soirée, pour que ce soit plus réel, il y a trois ans. Ça prend du nerf pour marcher le tracé, et c’est pourquoi il est déconseillé aux moins de 11 ans, qui risquent d’en faire des cauchemars. »
La température
Les activités du labyrinthe se poursuivent du 26 au 31 octobre, selon les aléas de la température.
« Par exemple, vendredi soir dernier, le stationnement était complet, ce qui veut dire plus de 1 000 spectateurs. Mais avec la nature du sol, on a fermé le lendemain, quand la pluie nous a joué des tours et que c’est devenu glissant. La logistique déployée pour illuminer tout ça, ajouter de la paille et du brin de scie au sol pour rendre les tracés sécuritaires, aménager les décors et maintenir le site en état nécessite du travail de juin à octobre. Je dors des nuits de deux à trois heures pour que tout soit prêt à l’automne. En fait, nous avons même conçu les décors avec du bois à notre propre moulin à scie », a ajouté M. Lauzon, dont la famille exploite la fraisière pour une cinquième génération.
Pour franchir ce qu’ils ont baptisé le « décathlon de l’horreur », les organisateurs invitent les visiteurs à s’éclairer à l’aide de leurs propres lampes de poche.
« Il ne faut pas être claustrophobe pour déambuler dans des sentiers de maïs de six pieds de hauteur à la noirceur. C’est comme pour nos comédiens. Certains se trouvaient à l’aise avec le concept à l’entrevue d’embauche, mais ils ont ensuite changé d’idée en constatant la réalité. On a des figurants qui reviennent depuis trois ans, tellement ils apprécient le scénario et les interactions avec le public. On a développé un sentiment d’appartenance, parce que ce sont tous des employés de notre entreprise. En plus des acteurs, on compte sur huit agents de sécurité et autant de préposés au service à la clientèle. Je délègue, parce que c’est un grand projet à gérer. »
Ambition
Le concept de village extérieur d’Halloween à grand déploiement existe dans le secteur de Kanata, à l’ouest d’Ottawa. Sauf que les visiteurs circulent à bord de charrettes parmi les décors. À Sainte-Anne-des-Plaines, les acteurs se trouvent à quelques centimètres du public, qui marche tout au long du parcours.
« Il arrive que les gens reviennent nous visiter une deuxième fois avec leur famille ou les gens du bureau, tellement ils ont apprécié l’expérience. On veut devenir la plus grande destination d’auto-cueillette au Québec. Tout ça fait partie du concept : garder un contact étroit avec nos clients, tant le jour pour nos ventes, que dans le labyrinthe. On fait aussi de l’éducation et les gens en redemandent », a terminé celui qui a commencé comme préposé à l’accueil de la fraisière, en 2001.