(Photo : Courtoisie)
Jean-Claude Tremblay et Suzanne Fortin.

La grande mécène

Par Jean-claude-tremblay

Suzanne Fortin, récipiendaire du prix Jérôme Le Grand

Le prix Jérôme Le Grand, du Gala des Zéniths, est le prix coup de cœur, un des plus prestigieux du gala, de par son statut honorifique qui souligne le succès d’affaires, l’engagement personnel, social et communautaire sur le territoire de la MRC Rivière-du-Nord. 

Mme Fortin qui en est l’heureuse récipiendaire cette année est, depuis toujours, très impliquée dans sa communauté. L’avocate de formation et administratrice de sociétés s’est dite honorée de recevoir ce prix : « Ça me fait particulièrement chaud au cœur, surtout sachant que mon père l’a déjà gagné en 1976 », a-t-elle déclaré, non sans esquiver un large sourire. Ce qu’il faut aussi souligner, c’est que c’est la première femme à recevoir pareille distinction ce qui, selon moi, rend l’événement encore plus mémorable.

Présidente de la Fondation de la Maison de soins palliatifs Pallia-Vie, la femme, qui est impliquée depuis 20 ans avec cet organisme, a participé à la construction de l’établissement qui offre du soutien, ainsi qu’un précieux accompagnement aux personnes qui en sont à l’étape de la fin de vie.

J’aurais voulu être… journaliste!

Non, ce n’est pas une reprise du classique de Claude Dubois, mais bien Mme Fortin qui me confie candidement qu’il s’en est fallu de peu pour que le journalisme ait préséance sur le droit. Celle qui, étudiante, était d’ailleurs impliquée avec le journal de l’école, a toujours eu un penchant pour le métier, et pour cause. Son père, Marc Fortin, figure importante de Saint-Jérôme, a déjà été propriétaire des défunts journaux L’Écho du Nord et Le Mirabel. « J’étais un peu ambivalente au collégial, et mon père, qui ne m’a jamais forcée à choisir une voie en particulier, m’a alors suggéré le droit, mais j’aurais facilement pu aller en journalisme, n’eut été sa recommandation. » Et comme on connaît tous la suite de son histoire, nommément réussir à bâtir et mettre son nom sur un des plus importants cabinets d’avocats de la région, Prévost Fortin d’Aoust, on ne peut que la féliciter d’avoir pris ce chemin.

Entre valeurs de travail et versatilité

Mme Fortin est une personne humble et elle a été très claire : « Je déteste lorsque je lis des trucs complaisants sur moi, ça me met très mal à l’aise »! Je lui ai alors promis de ne pas donner dans la complaisance, mais qu’en même temps, je me devais de souligner son engagement et la richesse de son parcours. Je lui ai rappelé que son histoire risquait fort d’influencer positivement plusieurs personnes, dont des jeunes femmes qui pourraient y voir, à juste titre, un modèle. « C’est vrai ça par contre. C’est important de donner des modèles à nos jeunes… Moi mon père m’a beaucoup appris sur l’importance du travail dans les affaires, et ma mère m’a enseigné que lorsqu’on était une femme, on pouvait tout faire à force de ténacité – une leçon qui me sert encore aujourd’hui. D’ailleurs, j’ai toujours été comme ça avec ma propre famille : fais ce que tu veux dans la vie, mais arrange-toi donc pour être le meilleur dans ce que tu fais », a ajouté celle qui s’impose une certaine discipline et le devoir de toujours viser le premier rang.   

En conclusion, Suzanne Fortin est une femme généreuse, allumée et pleine de projets. Lorsque je lui ai demandé ce que l’avenir lui réservait, ses yeux se sont mis à briller et son esprit, à virevolter : « Je travaille sur quelque chose qui touchera les OBNL, je vous en parlerai éventuellement ». La femme d’affaires siège sur divers C.A., et n’a pas fini de nous surprendre. J’ai été admiratif devant le fait que Mme Fortin a toujours eu une approche multidisciplinaire dans tout ce qu’elle a fait. En droit par exemple, elle pratiquait autant le criminel que le civil dans des causes tout aussi variées : « Un jour, je travaillais sur un cas de divorce et, le lendemain, je préparais la défense criminelle d’une femme qui avait voulu assassiner son mari, on ne verrait pas ça aujourd’hui! », se souvient-elle.

Mature, assumée et rayonnante, j’ai la nette impression que Mme Fortin entame un nouveau chapitre de sa vie, le cœur léger et les yeux remplis d’espoir, ce qui est d’ailleurs, inspirant à voir!

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