(Photo : Wikipédia)
Les ruines de la palestre d’Olympie, où s’entrainaient les athlètes.

L’histoire des jeux olympiques

Par Simon Cordeau

L’origine des Jeux olympiques remonte aux débuts même de l’histoire occidentale. Mais ils n’ont été ressuscités que récemment. Brève histoire.

La Grèce Antique

La première trace écrite des jeux olympiques date de 776 avant notre ère. À l’époque, la Grèce n’est pas unie politiquement, mais est plutôt composée de cités-états dont les habitants partagent la même culture. Les meilleurs athlètes des différentes cités compétitionnent lors des jeux panhelléniques, dont ceux à Olympie, en l’honneur de Zeus, sont les plus prestigieux. Ils ont lieu tous les quatre ans. Une trêve sacrée est alors en vigueur entre les cités souvent en conflit.

Seuls les hommes grecs et libres peuvent y participer, et exercent les sports tout nus. Les femmes peuvent toutefois être spectatrices… si elles ne sont pas mariées! Les épreuves comptent entre autres le lancer du disque et du javelot, le saut en longueur, la course à pied et la course de chars, la boxe et la lutte. Pour honorer les vainqueurs, leur ville natale peut leur ériger une statue, leur dédier un poème, voire frapper de la monnaie à leur effigie!

Les jeux ont lieu pendant au moins 1000 ans, jusqu’à ce que l’empereur romain Théodose les interdisent, en 393 de notre ère. Alors que le christianisme devient la religion officielle de l’Empire, Théodose ferme les temples païens et interdit les cérémonies païennes, dont les jeux olympiques.

1896 : Athènes

Bien que d’autres initiatives le précèdent, c’est au Français Pierre de Coubertin qu’on doit la naissance des Jeux olympiques modernes, en 1896 à Athènes. Au 19e siècle, le sport et l’éducation physique trouvent peu à peu leur place dans l’éducation des jeunes. Coubertin voit dans le renouveau des jeux une occasion pour les pays de compétitionner pacifiquement et de promouvoir les valeurs universelles de l’Olympisme : l’excellence, l’amitié et le respect.

Les premiers jeux comprennent 43 épreuves, disputées par 241 athlètes de 14 pays. En 2016, il y avait 306 épreuves et 11 238 athlètes de 207 pays.

Pierre de Coubertin, fondateur des Jeux olympiques modernes.
Pierre de Coubertin, fondateur des Jeux olympiques
modernes.

1924 : Chamonix

Il faut attendre quelques années avant que les sports d’hiver ne soient inclus. Lors des Jeux olympiques de Paris en 1924, les derniers auxquels contribue Pierre de Coubertin, les premiers Jeux olympiques d’hiver sont organisés en parallèle à Chamonix. Les Jeux d’été et d’hiver auront lieu la même année jusqu’en 1992, souvent dans des pays différents. Depuis les Jeux d’hiver de Lillehammer (Norvège) en 1994, ils sont décalés de deux ans.

Les Jeux olympiques d’hiver de 1924 comprennent 15 épreuves, disputées par 258 athlètes de 16 pays. En 2018, il y avait 102 épreuves et 2 922 athlètes de 92 pays.

1948 : Londres

À la suite de la Seconde Guerre mondiale, le docteur Ludwig Guttmann souhaite réhabiliter les vétérans blessés ou estropiés. En 1948, il organise des jeux pour eux qui coïncident avec les Olympiques de Londres. Avec le temps, cet événement parallèle deviendra les Jeux paralympiques.

1976 : Montréal

Après l’Expo 67, Montréal est de nouveau le centre du monde durant les Jeux olympiques de 1976. Elle est la deuxième ville francophone à accueillir les Jeux d’été après Paris.

L’événement est marqué par une forte présence policière (à la suite de la prise d’otage meurtrière aux Jeux de Munich, en 1972), le boycott de 22 nations africaines, et les difficultés à terminer le Stade olympique à temps.

D’ailleurs, le Stade ne sera complété qu’en 1987 et son hypothèque ne sera payée qu’en… 2006!

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