Féminisme et parité : Inspirations de femmes de chez nous
Par Sandra Mathieu
Supplément : « La journée internationale des femmes 2019 »
Des femmes des Laurentides ont accepté de partager leur vision du féminisme et de la parité. Il en résulte des réponses et des textes émouvants et empreints d’émotion, remplis tantôt de désolation, tantôt d’espoir, mais toujours inspirants!
Louise Gallant, mairesse de Sainte-Sophie
Quelle est votre définition du féminisme en 2019 ?
C’est la poursuite d’un mouvement social pour que l’égalité, dans tous les domaines confondus, soit une évidence, un droit et non une question de sexe ou de pouvoir.
Que signifie la parité aujourd’hui selon vous ?
La parité, c’est l’accessibilité! C’est la reconnaissance d’une femme pour qui elle est et pour ce qu’elle apporte à la société. C’est d’avoir les mêmes conditions politiques, économiques, culturelles, personnelles, sociales et juridiques que les hommes.
Pourquoi faut-il encore en parler ?
Parce que malgré l’avancée pour l’égalité, les femmes sont encore sous-représentées. Parce qu’il y a encore beaucoup de travail d’éducation et de sensibilisation à faire pour qu’un jour, toutes ces femmes soient reconnues pour l’individu qu’elles sont et non le sexe qu’elles portent.
Quels sont les grands défis d’être une femme en politique aujourd’hui ?
Obtenir la parité dans les partis politiques. Prendre sa place et changer les mœurs patriarcales. Offrir une vision et une gestion différentes.
Des femmes qui vous inspirent particulièrement ?
Lise Payette, Pauline Marois, Marguerite Blais et Jeanne Sauvé.
Marie-Eve D’Amours, Fondatrice de La deMOIs’aile et blogueuse pour Moime.ca
Quels sont les grands défis d’être une femme en affaires aujourd’hui?
Un des plus grands défis serait de bien me servir de ce que la nature m’a gentiment donné, ma sensibilité. Je suis une femme d’instinct, de cœur auquel son « entreprise » est directement connectée. Je commence à me trouver efficace dans la gestion de laisser mon cœur me guider et non mes peurs…
Il y a également le défi de trouver un équilibre entre la femme, la conjointe, la maman et l’entrepreneure. En tant que débutante dans le domaine, ce n’est pas toujours évident… mais j’ai réalisé que quand personnellement, je suis confortable avec mes décisions, les différentes sphères de ma vie suivent le courant, sans être trop ébranlées. C’est d’ailleurs un modèle inspirant et de courage que je désire transmettre à mes minis.
Quel monde aimerais-tu laisser aux générations futures?
Cette question me parle beaucoup et fait parfaitement référence à ce que j’ai créé avec le fondement de « La deMOIs’aile ». « OSER » être soi, je crois que c’est ma principale mission sur terre et j’ai senti que c’était maintenant le temps de donner au suivant.
À la génération de belles jeunes femmes à en devenir. Elles sont bombardées par la pression sociale, tout comme les êtres humains sur cette terre, mais la différence est que l’adolescence rime avec la pleine recherche d’identité. Ce n’est vraiment pas évident à traverser… C’est d’ailleurs pour une de ses raisons que le «moi» de La deMOIs’aile est plus évident.
Lorsque l’on arrive à l’adolescence, on est pris entre les attentes de tout le monde. Nos parents veulent qu’on soit d’une telle manière. Nos enseignants d’une telle manière. Nos amis d’une telle manière. Les réseaux sociaux d’une telle manière… On se perd entre ce que nous sommes vraiment et ce que les autres veulent que l’on soit. Allo la pression sociale! Mais, « Qui suis-je? » à travers tout ça. Il faut oser être soi. [J’écris – J’assume – J’avance – Je suis ]