(Photo : Courtoisie)
Janice Bélair-Rolland, mairesse de Saint-Jérôme, accompagnée de monseigneur Raymond Poisson, évêque du Diocèse de Saint-Jérôme, et de Henri Prévost, président d’Histoire et Archives Laurentides.

Commémorer les débuts de Saint-Jérôme

Par Simon Cordeau

Il y a 200 ans, en 1821, était bâtie la première chapelle sur le territoire de Saint-Jérôme. La Ville a marqué l’occasion.

La mairesse de Saint-Jérôme, Janice Bélair- Rolland, et le président d’Histoire et Archives Laurentides (HAL), Henri Prévost, ont dévoilé un nouveau panneau didactique sur les débuts de Saint-Jérôme, à la Place de la Cathédrale. Ils étaient accompagnés de l’évêque du Diocèse de Saint-Jérôme, monseigneur Raymond Poisson, et du député provincial de Saint-Jérôme, Youri Chassin.

Ils ont aussi planté deux lilas en l’honneur des premières familles de Saint-Jérôme. En tout, la Ville prévoit planter 200 arbres et arbustes cet automne pour commémorer les débuts de l’histoire jérômienne. Aussi, une exposition sur l’histoire du secteur de « La Chapelle » sera présentée tout l’été à la Vieille gare.

« Chaque fois qu’on s’intéresse au passé, on s’offre la possibilité de comprendre d’où on vient, de mieux s’expliquer le présent, pour ensuite bien définir notre avenir. Pour la Ville de Saint-Jérôme, c’est donc très important de mettre en valeur l’histoire du territoire parce que cela constitue une base qui nous aide à planifier son développement dans une continuité tant géographique que narrative », a déclaré la mairesse.

Le berceau de Saint-Jérôme

Les premiers colons commencent à s’installer dans la région de Saint-Jérôme à la fin du 18e siècle. Une chapelle, dédiée à saint Jean Chrysostome, est bâtie pour accommoder le nombre grandissant de fidèles en 1821. Autour d’elle se développe peu à peu un premier noyau villageois, dans ce qui est aujourd’hui le secteur de « La Chapelle », à l’intersection de l’autoroute 15 et de la route 158, sur la pointe nord-est.

La paroisse de Saint-Jérôme est érigée canoniquement (ou fondée officiellement) en 1834. Le premier curé permanent, Étienne Blyth, commence à tenir les registres paroissiaux (naissances, baptêmes, mariages, décès…) en 1837.

La chapelle est utilisée par les fidèles jusqu’en 1839, alors que l’église de Saint- Jérôme est bâtie et déplace le centre de la paroisse plus au nord. Cette nouvelle église, où le curé Labelle donnera ses messes, se situait sur l’actuelle Place du Curé-Labelle. Aujourd’hui, un mur blanc avec trois arches, érigé en 2016, commémore son emplacement. L’église sera démolie en 1901, après la construction de la cathédrale, juste en face, en 1900.

Après la construction de l’église, le noyau villageois autour de la chapelle demeure vivant… jusque dans les années 1950. La construction de l’autoroute 15 et de la route 158 feront disparaître le hameau. Aujourd’hui, le secteur fait même partie de Mirabel, à la suite des fusions des villages et paroisses dans les années 1970 et à la construction de l’aéroport et de ses expropriations massives.

Tout ce qu’il reste des débuts de Saint- Jérôme à cet endroit, c’est la maison Charbonneau, construite en 1832, et qui abrite désormais le siège social de Tourisme Laurentides. Les fondations de la chapelle, quant à elles, ont été redécouvertes en 1996.

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