La belle histoire des Laurentides – Chapitre 1

Par Journal-le-nord

Première d’une série de chroniques rappelant à notre souvenir à quel point le ski et les activités de plein air ont forgé l’histoire des Laurentides et en assurent l’avenir.

Les Laurentides logent au cœur d’une des plus vieilles chaînes de montagnes au monde.  Le sol y est formé de pierres recouvertes d’une mince couche de terre arable et peu propice à l’agriculture. La forêt y est riche en conifères auxquels se mêlent quelques feuillus.

Les Amérindiens en ont parcouru le territoire pendant des millénaires et exploité les lieux pour assurer leur subsistance.  Ils y vivaient de chasse, de pêche et de cueillette de fruits.  À l’arrivée des premiers colons, les Weskarinis de la grande famille Algonquine rivalisaient avec les Iroquois pour l’occupation de ce grand territoire. L’exploitation forestière et la colonisation ont transformé progressivement ce territoire de subsistance et provoqué le déclin de la présence amérindienne.

Les sentiers tracés par les amérindiens, par les colons puis par leurs contemporains amateurs de plein air marqueront le territoire des Laurentides et témoignent encore aujourd’hui de cet héritage inestimable.

Daniel Bergeron

Chapitre 1 : L’âge d’or du ski dans les Laurentides

Après la grande dépression économique du début des années ’30, l’essor du ski dans les Laurentides devient si important que les hommes ne montent plus dans les camps de bucherons du nord au cours de l’hiver, mais choisissent plutôt de travailler dans l’industrie du ski.

Laurentian Resort Association

La Laurentian Resort Association fondée en 1924 par les grands hôteliers des Laurentides est à l’origine de l’âge d’or du ski qui est sur le point d’apparaitre.

Parmi les membres fondateurs se trouvent notamment le suisse Emile Cochand du Chalet Cochand et premier instructeur professionnel de ski en Amérique, le finlandais Victor Nymark du Nymark Lodge et fondateur du Saint-Sauveur Ski Club et l’américain Fred Stanfield du PineHurts de Val-Morin.

Fondée pour faire la promotion du ski dans les Laurentides, l’association est très active auprès de la bourgeoisie anglophone de Montréal, de Toronto et de la Nouvelle-Angleterre. Elle organise notamment un « ski show » à New York dans les années 1930 et va même s’occuper de déblayer les principales routes des Laurentides pour les hôtels, l’hiver, jusqu’au début des années 40.

Avec l’embauche de Herman Smith-Johannsen, l’association sera aussi l’artisan d’un réseau de sentiers encore inégalé à ce jour entre les principaux centres de ski des Laurentides.

Un réseau inter-centre de plus de 1 600 km de sentiers

À son apogée, ce réseau cumule plus de 1 600 km de sentiers balisés de ski entre les villages des Laurentides. La fameuse « The Laurentians – Main ski trails map » du Canadian National Railways illustre très bien cet imposant réseau et son arrimage étroit avec l’industrie hôtelière.

La fameuse « The Laurentians – Main ski trails map »

Le sentier Maple Leaf

On y aperçoit notamment le célèbre sentier Maple Leaf qui relie le Maple Leaf Inn de Shawbridge, le Nymark et The Pub de Saint-Sauveur, le Mont Gabriel, le Chantecler, le Saint-Adèle Lodge, le Alpine Inn et le Chalet Cochand de Sainte-Adèle, le Far Hills de Val-David, le Pinehurst Inn et le Sun Valley de Val-Morin, le Laurentides Inn de Sainte-Agathe, Le Montagnard de Saint-Faustin, ainsi que le Grey Rocks, Le Pinoteau et le Lodge de Mont-Tremblant.

Les autres grands sentiers

Parmi les autres grands sentiers qui existent alors, on y aperçoit:

  • Le Université de Montréal entre Shawbridge et Val-David en passant par Saint-Sauveur et Sainte-Adèle;
  • Le Peter Birks entre Saint-Sauveur et Morin-Heights;
  • Le Maribou entre Saint-Sauveur et Sainte-Adèle (Sainte-Marguerite-Station);
  • Le MOC le Johannsen entre Shawbridge et Sainte-Adèle (Sainte-Marguerite-Station);
  • Le Gillespie entre Sainte-Marguerite et Sainte-Agathe;
  • Le Loup Garou entre Morin-Heights et Sainte-Adèle;
  • Le Western entre Morin-Heights et Sainte-Agathe;
  • Le Montfort entre Montfort et Sainte-Agathe.

Une chronique éphémère

Mais quelles sont les origines d’un tel réseau ?

Jusqu’où ira sa renommée ?

Et que reste-t-il de cet incomparable patrimoine naturel, touristique
et culturel ?

Tel est l’objet de cette série de chroniques sur l’histoire des Laurentides au fil des sentiers patrimoniaux qui en tissent le caractère unique. À surveiller dans nos prochaines éditions !

Quelques références pour en découvrir davantage

1 commentaire

  1. Bonjour M. Bergeron!
    Bravo et merci pour votre article. Il est très intéressant.
    Je suis impatient de lire les articles suivants.
    Je possède une édition différente de la carte des sentiers que vous présentez.
    Les annonceurs diffèrent.
    J’imagine qu’il s’agit d’une année différente (bien qu’aucune année n’apparaisse sur la carte…).
    Comment puis-je connaître l’année de publication relative à la version que je possède.

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