(Photo : Nordy par Sébastien Fleurant)
Le Centre médical spécialisé est en construction tout près de l'hôpital régional.

Chirurgies : Saint-Jérôme attend un permis depuis 18 mois

Par France Poirier

Selon ce que rapportait Radio-Canada la semaine dernière, un groupe de médecins et d’investisseurs des Laurentides attendaient depuis 18 mois un permis pour compléter la réalisation d’un centre médical spécialisé (CMS). Celui-ci leur permettrait d’exploiter une clinique qui aurait la capacité d’opérer plus de 4 000 patients en orthopédie par année.

C’est à l’été 2021, qu’un groupe de médecins spécialistes des Laurentides comptait ouvrir, à deux pas de l’hôpital de Saint-Jérôme, une nouvelle clinique dès septembre 2022. Or, le retard dans l’émission des permis a repoussé les travaux de construction.

Le journal a contacté le CISSS des Laurentides à ce sujet qui nous a référé directement au ministère de la Santé et des Services sociaux. Le Ministère nous a fait savoir qu’il n’y aurait pas d’entrevue sur le sujet. On nous a toutefois fait parvenir certaines informations. « Dans la dernière année, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a apporté des précisions aux critères d’appréciation de l’intérêt public des demandes de permis CMS. Celles-ci ont été communiquées aux demandeurs et diffusées sur le site Web du ministère à l’adresse https://www.msss.gouv.qc.ca/professionnels/permis/obtention-d-un-permis-de-centre-medical-specialise-cms/. Un comité paritaire a été créé regroupant le MSSS et la FMSQ pour l’analyse des demandes. En ce qui concerne les retards de traitement, ils sont notamment liés à la pandémie et à l’ensemble des répercussions y étant associées. Le réseau a été fragilisé par la pénurie de main-d’œuvre et les vagues successives de COVID-19. Comme l’émission de permis peut avoir un impact direct sur le réseau, notamment en termes de migration du personnel et de disponibilité médicale, le MSSS s’est assuré que la situation soit stable avant de commencer à délivrer de nouveaux permis. Tous les CMS ayant fait une demande de permis devraient recevoir une réponse dans les prochaines semaines », pouvait-on lire dans leur courriel.

« Les permis doivent être octroyés rapidement »

Au cabinet du ministre, on a fait savoir que « maintenant que la majeure partie de la pandémie est derrière nous, on doit octroyer plus rapidement des permis, particulièrement pour les cliniques qui se spécialisent dans les chirurgies dont les besoins sont les plus importants. »

Le journal a contacté le bureau de Youri Chassin, député de Saint-Jérôme et adjoint parlementaire du ministre de la Santé. Il a souligné que c’est un dossier qui relève directement du ministre et qu’il était confiant que ça devrait avancer.

Coalition santé Laurentides

« Les enjeux du système de la santé dans les Laurentides sont connus de tous. Le personnel du système de santé et le Centre intégré de santé et de services sociaux des Laurentides (CISSS des Laurentides) font preuve d’engagement et de créativité afin de faire fonctionner le réseau depuis des années. Si les centres médicaux spécialisés travaillent en collaboration avec le CISSS et qu’ils permettent de diminuer les listes d’attente, soigner les citoyens sur le territoire des Laurentides, ajouter des plateaux techniques, avec des soins défrayés par l’assurance-maladie, pourquoi pas? », a fait savoir par communiqué Marc L’Heureux, président de la Coalition santé Laurentides.

Monsieur Christian Dubé mentionne, dans le reportage de Radio-Canada, sa volonté d’accélérer l’octroi de permis. Monsieur L’Heureux ajoute : « Le rattrapage à faire en santé dans les Laurentides est titanesque. Nous sommes conscients que tout ne peut pas être fait en même temps. Toutefois, il est important de poser des gestes concrets afin d’arrêter la détérioration du système de santé en région et de commencer à voir la situation s’améliorer. La détermination du ministre de la Santé d’accélérer l’octroi des permis afin de permettre au CMS de voir le jour, c’est un geste concret qui permettra éventuellement d’améliorer la situation en chirurgie. C’est en soi une bonne nouvelle ».

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *