Changement de garde

Par Rédaction

Éditorial

Par Joëlle Currat
Directrice de l’information
redaction@journalacces.ca
 
Ils devront s’y faire. Le monde ne leur appartient plus. Ils n’impressionnent plus grand monde. Dominer, inspirer la crainte, tirer les ficelles, que leur règne s’achève. Que feront-ils quand il n’y aura plus personne à exploiter, plus de territoires à piller ? Quand il n’y aura plus de spectateurs pour les applaudir ?
Voilà ce que j’observe dans le monde actuel, en particulier dans les sphères politiques et économiques. L’ « ancien monde » et ses valeurs périmées – la compétition, la domination, la manipulation – cherche encore à tenir le haut du pavé. Et le nouveau, prônant la coopération, la diversité, l’innovation et la préservation de la planète, émerge et prend de l’expansion.
Dans toutes les sphères de l’existence humaine, le changement est en marche : les gens tolèrent de moins en moins l’abus et le dénoncent; chaque jour un nombre croissant de personnes choisissent une alimentation vivante et se soignent de façon naturelle; des parents optent pour une éducation mieux adaptée à leurs enfants.
Le monde du travail est aussi en ébullition avec l’arrivée de jeunes porteurs de nouveaux idéaux et privilégiant la qualité de vie. Ça fait du bien!
Alors, que feront tous ces « bullies », ceux dont les jours de gloire sont comptés ? Décideront-ils de faire sauter la planète ? Ou possèdent-ils un peu d’humanité et de bon sens pour se joindre au mouvement ? S’enfermeront-ils dans leur coffres-forts ou participeront-ils à des projets novateurs et bénéfiques pour le plus grand nombre ?

Le vrai pouvoir

J’ai toujours été une adepte des arts martiaux et des philosophies orientales. Dans l’art du combat qui inclut une dimension spirituelle et morale, le but ultime est la maîtrise de soi. Même s’il s’agit de s’entraîner pour faire face à toute éventualité, on privilégiera le renoncement à l’affrontement s’il est évitable. Pas de provocation ou de démonstration de force inutile, mais le maintien de l’unité et la paix.
Voilà le véritable pouvoir. En espérant que de plus en plus de leaders comprennent les avantages de cette stratégie.
À l’opposé, la guerre commerciale que se livre Donald Trump contre la Chine, par exemple, nuit aussi aux entreprises américaines. Les tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium ont notamment fait bondir le coût de fabrication des voitures américaines au grand dam des constructeurs qui font maintenant pression sur le président.

Le rôle des médias

En tant que média et comme journalistes, nous avons un rôle à jouer. Nous pouvons céder à la facilité en créant des polémiques, en attisant la haine et en polarisant le débat. Certains en font leurs choux gras.
Et avec l’essor des réseaux sociaux, on peut dire qu’on est gavé de ce genre de nouvelles. Une autre voie est possible : poser les bonnes questions, mettre de l’avant des pistes de solutions, élever le débat et parler d’innovations.
Voilà la ligne éditoriale que nous avons adoptée au Journal Le Nord.

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