Centres jeunesses : Un projet pilote de vestes de sécurité

Par Luc Robert

Afin de répondre aux inquiétudes d’intervenants dans les centres jeunesse des Laurentides, la direction du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides mettra en place un projet pilote permettant à certains agents de porter des vestes de sécurité.

Le syndicat avait récemment déploré dans nos pages que le dossier des demandes de fourniture de vestes « anti-perçage» aux armes blanches semblait stagner, alors que dans d’autres régions, elles sont déjà portées.

Vestes anti-perçage

« À la suite des discussions tenues en comité paritaire de santé et de sécurité au travail (CPSST), qui réunit toutes les parties, nous sommes à planifier un projet pilote où trois agents d’intervention seront appelés à tester ces vestes anti-perçage. Le projet pilote sera déployé au cours de l’été dans trois centres de réadaptation pour jeunes en difficultés d’adaptation (CRJDA) du territoire», a laissé savoir M. Maxime LeDuc, au nom de l’équipe de la Direction des communications et des affaires corporatives du CISSSL.

Quant au refus de la demande syndicale d’installer des arches de sécurité (détecteurs de métaux), comme dans les aéroports, aux entrées des centres jeunesse, la direction fait valoir que des détecteurs mobiles sont déjà en utilisation.

« Les centres de réadaptation sont des milieux de vie qui hébergent des jeunes de 6 à 17 ans, principalement sous la Loi de la protection de la jeunesse. La politique et procédure en vigueur, quant à la fouille et à la saisie sécuritaire en CRJDA, indique que : « Le recours à la fouille demeure une mesure exceptionnelle qui se doit d’être pratiquée avec retenue et discernement, par les personnes autorisées, dans le respect de la vie privée, des droits et libertés individuels et des codes de vie propres aux différentes installations du CISSS des Laurentides » », explique M. LeDuc.

« De même, pour les cas particuliers, les détecteurs de métal « Garrett » sont utilisés. Ces détecteurs à main sont mobiles et donc plus utiles pour vérifier la présence d’objets interdits dans l’ensemble des centres de réadaptation pour jeunes en difficultés d’adaptation (CRJDA). Tous les CRJDA possèdent un détecteur de métal manuel Garrett et les agents d’intervention, formés pour bien les manipuler, les utilisent lorsque nécessaire », poursuit M. LeDuc.

Fouilles et droits des jeunes

Les intervenants réclamaient par ailleurs moins de rigidité dans le protocole et plus de latitude leur permettant de procéder de leur propre chef à des fouilles lors de doutes raisonnables. Ils faisaient valoir les retours de permissions, après les fins de semaine, lorsque des doutes étaient soulevés sur le port ou non d’armes blanches, entre autres, par certains jeunes. La direction explique qu’il n’est pas aussi simple de les autoriser.

« La politique et procédure quant à la fouille et à la saisie sécuritaire en CRJDA exige des intervenants qu’ils demandent, en premier lieu, l’autorisation du chef responsable. Comme organisation, il est de notre responsabilité de nous assurer que les fouilles soient effectuées seulement lorsque nécessaires en prenant en compte la sécurité du milieu et les droits des jeunes. Un outil de support à la prise de décision a été construit avec le syndicat. Lorsque des motifs de fouille sont présents dans une situation, le chef autorise la fouille. Il y a toujours un chef disponible pour les autorisations sur place ou à distance pour effectuer les autorisations. Leurs numéros de téléphone sont connus et accessibles par tout le personnel. Un suivi des demandes de fouille est effectué mensuellement par le chef de sécurité afin de faire un retour sur les situations et, au besoin, améliorer nos pratiques », a repris M. LeDuc.

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