Photo : Nordy - Davy Lopez

Bloc québécois : Ariane Charbonneau mise sur le respect, la collaboration et la solidarité

Par Simon Cordeau

Ariane Charbonneau est candidate du Bloc québécois dans la circonscription des Pays-d’en-Haut.

Directrice générale d’Éducaloi de 2017 à 2025, Mme Charbonneau a grandi « à la frontière de Saint-Calixte » et ses parents avaient un chalet au mont Sauvage, à Sainte-Adèle. C’est d’ailleurs elle-même qui a demandé à son chef, Yves-François Blanchet, de se présenter dans la circonscription des Pays-d’en-Haut.

« C’est vraiment une relation de coeur. J’ai grandi dans la région et j’ai des attaches ici. À chaque rassemblement qu’on a fait, mes parents étaient présents. Pour moi, c’est une façon extraordinaire de renouer avec le territoire de mon enfance et de mon adolescence. Je constate que c’est toujours aussi vibrant en ingéniosité, en créativité et en savoir-faire », souligne la candidate.

Droit, affaires et justice

Avocate de formation, Ariane Charbonneau passe « 10 ans en droit, essentiellement en droit de l’environnement et en droit municipal ». Après, elle fait son MBA (Master of Business Administration), puis travaille 10 ans en développement des affaires pour Procter & Gamble. « Donc j’ai eu à aller beaucoup aux États-Unis. J’étais responsable d’une force de vente nationale, de Vancouver aux Maritimes. »

À la suite de son dernier congé de maternité, elle décide de se consacrer à l’accès à la justice et devient, en 2012, directrice générale adjointe d’Éducaloi. Elle en deviendra la directrice générale en 2017. « C’est faire en sorte que les gens comprennent toujours mieux leurs droits, mais aussi leurs responsabilités. C’est un organisme qui simplifie le droit pour les gens. »

Elle a démissionné de son poste en février pour se lancer en politique. « Le président du CA m’a offert de prendre un congé sans solde et de revenir si jamais l’aventure n’était pas heureuse. Mais je ne me voyais pas revenir à mon équipe d’une quarantaine de personnes et leur dire : « Vous étiez mon plan B » », explique-t-elle.

Environnement, économie, logement

Parmi les enjeux qui préoccupent les citoyens d’ici, Mme Charbonneau parle de la protection du territoire. « Il faut pouvoir s’assurer de porter ces préoccupations-là, avoir ce qu’il faut pour continuer à promouvoir un Québec vert qui est respectueux de son environnement. »

Le développement économique revient aussi parmi les préoccupations qu’on lui soulève. « Mais on est combatifs. On a de la vision. Donc on voit l’opportunité d’affaires dans la situation actuelle », indique-t-elle.

Lié à ça, toutefois, vient la problématique de l’habitation. « Quand on a un boom économique et que des gens viennent travailler, est-ce qu’on peut les loger ? » Pour régler le manque de logements abordables, il faut collaborer avec les municipalités, croit-elle. « Avec les sous accessibles, comment on peut densifier le territoire, en respect pour certaines municipalités et leurs préoccupations patrimoniales ? », illustre-t-elle. La candidate souligne que cela touche les travailleurs, les jeunes famille, mais aussi les aînés, qui souhaitent rester dans la région où ils ont passé leur vie.

Au passage, elle mentionne aussi la culture. « C’est une force de la région, la volonté que les gens ont d’afficher leur identité et la valeur patrimoniale ici. »

Respect et confiance

Mme Charbonneau est aussi « une indépendantiste de la première heure ». C’est l’une des raisons pourquoi elle a choisi le Bloc québécois, mais pas la seule. « J’ai fait des partenariats toute ma vie, qu’ils soient commerciaux, communautaires, ou sociaux. Et ce qui m’a ravie, c’est à quel point le Bloc a une approche constructive et positive. »

En plus de son expertise, elle soutient avoir « de très vastes réseaux, tant institutionnels, communautaires que gouvernementaux ». « Je connais très bien certains députés qui seront dans l’opposition et des ministres à venir dans le nouveau gouvernement. Et j’ai hâte de travailler, comme je l’ai fait toute ma vie, à trouver des zones d’intérêts communs. » Selon elle, travailler en conciliation, en coopération et en solidarité avec le reste du Canada est possible grâce à son parti.

« Je trouve que, dans ces temps particuliers, il y a aussi une problématique de respect », ajoute la candidate. Selon elle, on devrait plutôt développer la collaboration et l’harmonie entre les élus. « Les gens ont envie de ça. […] Et le Bloc est réputé pour sa rigueur. Il est vu comme la voix de la raison, ou l’adulte dans la pièce. » Ne pas être au pouvoir donne aussi une plus grande liberté aux élus bloquistes, ajoute-t-elle.

La perte de confiance et la méfiance des citoyens envers les institutions démocratiques, dont les médias, l’inquiète également beaucoup. « Ce que je souhaite, c’est redonner confiance en notre système. Selon moi, ça passe d’abord par soutenir nos médias locaux. S’il y a quelque chose qui serait utile et nécessaire, c’est que les gens puissent avoir accès de l’information fiable et crédible qui leur vient de leur premier niveau de proximité. »