Bilan annuel de la DPJ : Une violence méconnue chez les enfants

Par Rédaction

C’est le 18 juin dernier que les directrices et directeurs de la protection de la jeunesse (DPJ) présentaient leur 21e  bilan annuel.

Cette année, on a choisi de parler d’un aspect important et souvent méconnu de leur travail qui sont les enfants exposés à la violence conjugale. Les signalements pour exposition à la violence conjugale ont compté pour 11 % de tous les signalements reçus dans la région des Laurentides.

Cette forme de violence a des effets dévastateurs sur les enfants et les jeunes. Ça touche leur bien-être émotionnel, mental et physique. Pour les DPJ, il est crucial de reconnaître que les enfants exposés à la violence conjugale peuvent vivre de la peur et de l’insécurité, pouvant entraîner des problèmes de santé mentale, des troubles du comportement et des difficultés scolaires.

La violence dans le foyer perturbe le développement normal de l’enfant, ce qui affecte leur capacité à établir des relations saines et à se sentir en sécurité. Dans ces cas, l’intervention des DPJ, de concert avec plusieurs partenaires, devient nécessaire et essentielle pour permettre de retrouver un environnement stable et sécurisant, où les enfants peuvent se reconstruire et retrouver un sentiment de normalité.

On nous a expliqué que dans certains cas, il y a un accompagnement de la famille, mais aussi du soutien pour permettre à la mère et ses enfants de sortir du milieu et de trouver un lieu sécurisé.

Signalements en hausse

Au niveau de la région, on note une hausse des signalements traités, alors qu’au niveau provincial, on a constaté une baisse. Par ailleurs, le nombre de signalements retenus est en baisse tout comme dans la province. Au total, 22 % des enfants ont été pris en charge en raison de mauvais traitements psychologiques et 16 % parce qu’ils étaient victimes d’abus physique ou sérieusement à risque de l’être.


Les signalements dans les Laurentides en 2023-2024 

  • Nombre de signalements traités : 14 332, en hausse par rapport à l’an dernier (13 808).
  • Nombre de signalements retenus : 4386, en baisse par rapport à l’an dernier (4535).
  • Le taux de rétention des signalements est de 30,6 % alors que l’an dernier, il était de 33 %.
  • Les signalements proviennent majoritairement des employés d’organismes publics (32,39 %), suivi du milieu scolaire (25,54 %).
  • Le principal milieu de vie des enfants pris en charge par la DPJ est toujours le milieu familial (58,5 %).
  • Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (LSJPA) : nombre d’adolescents ayant reçu des services : 776

Les signalements au niveau provincial en 2023-2024

  • Nombre de signalements traités : 134 871, en baisse par rapport à l’an dernier (135 839).
  • Nombre de signalements retenus : 42 378, en baisse par rapport à l’an dernier (42 773).
  • Le taux de rétention des signalements est de 31,4 %. L’an dernier, il était de 31,5 %.
  • Les signalements proviennent majoritairement des employés d’organismes publics (32,39 %), suivi du milieu policier (23,68 %).
  • Le principal milieu de vie des enfants pris en charge par la DPJ est toujours le milieu familial (51,4 %).
  • Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (LSJPA) : nombre d’adolescents ayant reçu des services : 9 405.
  • Les signalements pour exposition à la violence conjugale comptaient pour 12,5 % de tous les signalements reçus.

Pour consulter le Bilan annuel complet des directrices et directeurs de la protection de la jeunesse, visitez le site web du CISSS des Laurentides .

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *