(Photo : Nordy - Sébastien Fleurant)

Barrage de Saint-Jérôme : Plus de sécurité réclamée aux autorités

Par Luc Robert

Le propriétaire de l’ancienne usine de la Dominion Rubber, M. Mario Leclair, demande aux autorités d’être plus pro-actives auprès des itinérants qui s’installent en bordure du barrage de Saint-Jérôme.

L’homme d’affaires bien connu dans les Laurentides estime avoir mis la main dans sa poche à trop d’occasions auprès de ses installations, qui logent entre autres le Gym-X et la firme d’entreposage Maximum.

« L’occupation des itinérants, en tant que telle, ne me cause pas trop de problème au niveau des assurances, parce qu’elle se situe sur le terrain provincial du barrage. Ce qui me dérange, ce sont les allées et venues pour y parvenir. Ça me coûte entre 15 000 et 20 000 $ par année en travaux et en surveillance. On répare les clôtures et ça reste seulement en place quelques semaines, tout est à recommencer. Ça devient extrêmement cher de devoir récupérer toutes les vidanges laissées en bordure des clôtures brisées. En attendant de terminer le remplacement de la broche, on avait placé une voiture pour bloquer l’accès. Elle a été vandalisée et très égratignée. C’est un cercle vicieux », a-t-il évalué.

Une « patate chaude »

Des employés du secteur ont confirmé au Nord avoir vu des patrouilles du Service de police de la ville de Saint-Jérôme (SPVSJ) dans le vaste stationnement de l’ancienne usine. Toutefois, M. Leclair estime qu’elles devraient être multipliées.

« Nous sommes tannés de jouer à la police. Malgré les caméras, les gens reviennent installés leur tente sous le tablier du barrage. Je comprend très bien à la rue, ce n’est pas de leur faute d’être arrivés là. Les années que l’on vit sont difficiles à vivre pour beaucoup de gens. Mais en même temps, la police municipale a le devoir de protéger les gens et les biens. Je ne peux pas jouer au gardien de sécurité 24/7. J’avais constaté une présence policière accrue l’an dernier, mais là, on dirait qu’ils sont disparus du portrait. »

Leclair a hâte que le dossier de propriété du barrage se règle une fois pour toutes.

« Ce n’est jamais évident avec le monde politique, qui se renvoie la balle. J’ai un beau projet immobilier dans les cartons et des travaux de décontamination aussi prévus. Mais comment procède-t-on quand ça tergiverse au niveau politique ? La patate chaude se promène (entre les ministères) et la sécurité ne semble pas au maximum aux abords du barrage. »

Un trou béant, avec deux tuyaux sectionnés, se trouve à l’entrée de la passerelle du barrage de Saint-Jérôme.

Des efforts déployés par la police

Du côté policier, l’agente Mélissa Bossé avoue que le dossier est compliqué.

« L’ouvrage est provincial. Il y a une portion de terrain qui appartient à la ville, mais nous devons obtenir une permission pour passer sur le terrain privé de M. Leclair pour nous y rendre. J’attend toujours l’appel de M. Leclair pour arrimer nos démarches et pouvoir procéder », a souligné Mme Mélissa Bossé, policière à la division des actions proactives et affaires à la communauté, au sein du SPVSJ.

Cette dernière assure que le contact est constant avec les gens qui s’établissent sur les lieux.

« Nous sommes allés voir les personnes en situation d’itinérance dans le secteur et nous maintenons le contact. La relation avec ces gens va bien, mais ce n’est jamais évident de trouver un terrain d’entente pour les diriger vers les services établis pour leur venir en aide. Il y a des très bons efforts qui sont déployés pour les aider. »

Selon les informations disponibles, un comité dédié à aider les sans domiciles fixes se réunit régulièrement. Il inclue les ressources locales, le CISSS, le SPVSJ et la Ville de Saint-Jérôme.

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