Bandes riveraines : Saint-Hippolyte met de l’eau dans son vin
Par Luc Robert
Devant le tollé populaire qu’un projet de règlement proposé l’automne dernier a soulevé, les élus de Saint-Hippolyte ont finalement conservé la protection de la bande riveraine des terrains à cinq mètres.
La salle du conseil était remplie, le mardi 16 janvier dernier, lorsque le point 2.8 de l’ordre du jour a été abordé.
« Je me sens observé. […] En matière de rive et de littoral, le règlement final conserve la bande à 5 mètres, donc comme nous le connaissons depuis maintenant près de 17 ans. Il n’y a pas d’autre bande de protection à 10 mètres qui s’ajoute », a assuré le conseiller Bruno Plourde.
Toutefois, ceux qui s’aventureront à faire des interventions dans la bande riveraine en payeront le prix.
« Si les cinq mètres sont entretenus, ils devront être revégétalisés avec des plantes indigènes, selon le principe des trois strates. Les citoyens auront 12 mois pour se conformer. Les bandes riveraines entretenues seront mises à l’amende. Bien sûr, une lettre explicative sera envoyée aux citoyens. Nous ne sommes plus en période de consultation ou d’information, mais plutôt en période d’application du règlement », a averti M. Plourde.
« Par ailleurs, je tiens à rassurer les gens : les milieux humides sont protégés à Saint-Hippolyte. Il peut y avoir une variation si un milieu humide est fermé », a-t-il poursuivi.
Le maire Yves Dagenais a saisi la balle au rebond. « On a écouté les citoyens et leurs inquiétudes ont été prises en considération. Mais rappelez-vous : dans notre plan de gestion en conservation, les bandes riveraines demeurent une priorité. On a conservé le projet à cinq mètres, pour le moment, mais on veut que le message passe : les inspecteurs ne viendront pas vous voir en plein hiver, mais ils seront aux aguets dès la belle saison. La revégétalisation est requise », a-t-il insisté.
Vignettes de bateaux
Saint-Hippolyte a par ailleurs octroyé un contrat de 20 000 $ plus les taxes et les frais à Florence télécom, pour le développement et la fourniture d’une plateforme de gestion des vignettes de bateaux et de la sécurité municipale. Plusieurs plaisanciers s’étaient plaints l’an dernier d’avoir été arrêtés jusqu’à trois fois en peu de temps par les patrouilles, alors qu’ils étaient conformés aux lois fédérales, tout en ayant le même conducteur avec permis au volant d’une même embarcation, lors d’interceptions précédentes.
« Des frais récurrents d’hébergement en ligne de 1 000 $ par année seront ajoutés. À noter que le fournisseur précédant n’a pas été en mesure de remplir son contrat. Il nous a remboursé. La nouvelle plateforme sera livrée à temps pour utilisation lors de la nouvelle saison (estivale). Un nouveau tableau de bord permettra de mieux gérer ça », a spécifié la conseillère Rose Crevier-Dagenais.
Son collègue Bruno Plourde a renchéri : « La compagnie (Florence) développe l’application à partir de zéro. Quand ils vont vendre cette dernière développée, à d’autres municipalités, 50 % des ventes vont revenir dans les coffres de la municipalité », a-t-il précisé.
Le maire Dagenais est demeuré prudent. « Il reste des détails à peaufiner. Si une version 2.0 est publiée, qu’en sera-t-il des redevances ? L’entente écrite est non-finalisée et sujette à modifications. »
Barrage du lac Maillé
Un avis de motion visant un emprunt de 1 000 000 $, pour l’exécution de travaux de mise aux normes du barrage du lac Maillé, a aussi été déposé.
« Une rencontre aura lieu le 25 janvier avec les citoyens du Lac Maillé, pour expliquer les travaux et le règlement d’emprunt local. Les gens domiciliés autour du lac seront soumis à ce règlement », a détaillé le maire Yves Dagenais.
Station de nettoyage
D’autre part, les édiles ont désigné Mme Geneviève Simard, directrice du Service de l’environnement, pour signer toute la paperasse relative à une demande d’aide financière auprès du gouvernement du Québec, pour l’acquisition d’une station mobile de nettoyage d’embarcations nautiques, soit une deuxième station, après celle fixe du lac de l’Achigan.
Le demande de subvention au Programme stations de nettoyage d’embarcations 2023-2024 sera effectuée auprès du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.
Festival d’hiver
Soulignons enfin que Festival d’hiver 2024 de Saint-Hippolyte battra son plein dès le 10 février, de 10 h 30 à 15 h, au parc du Grand-Héron. Le site de la municipalité énonce les diverses activités proposées.