Atteint de paralysie cérébrale, il se bat pour favoriser l’embauche des personnes handicapées
Par France Poirier
Marc-André Laurier Thibeault n’en est pas à ses premières sorties publiques pour défendre les droits des personnes vivant avec un handicap. Malgré un baccalauréat, il a eu beaucoup de mal à trouver un emploi.
Atteint de paralysie cérébrale, il a complété un baccalauréat en relation de travail par cumul de certificats. Il a œuvré au sein de différents organismes dans la défense des droits des personnes handicapées. « J’ai décidé d’aller approfondir ma formation pour me permettre de trouver un emploi en entreprise après avoir été impliqué dans le communautaire », souligne M. Laurier Thibeault.
Depuis six mois, il s’est occupé de chercher un emploi. « J’ai envoyé pas moins d’une cinquantaine de c.v. sans résultat. J’ai fait différentes interventions dans les médias et à la suite de ça, j’ai reçu une offre d’emploi chez Serres Sagami inc. où on a cru en mes capacités. Mon expérience en relation publique et en politique me servira dans mes fonctions », ajoute ce dernier.
Un employeur fier
Stéphane Roy, président de Serres Sagami inc., avait entendu le reportage présenté à la télévision alors que Marc-André expliquait ses difficultés à trouver un emploi malgré ses compétences. « J’ai immédiatement fait des démarches pour le contacter. Je suis un homme de « feeling » et de passion et pour moi Marc-André représentait ce que je recherchais. Dans l’entreprise, nous souhaitons travailler avec du personnel motivé et je suis certain que Marc-André pourra apporter son expertise à l’entreprise. Je suis très ouvert à engager des personnes vivant avec un handicap et Marc-André va contribuer à développer de l’emploi pour celles-ci. Je suis très heureux de son ajout dans notre entreprise », a souligné M. Roy.
Favoriser l’embauche
Marc-André Laurier Thibeault a rencontré la députée de Mirabel Sylvie D’Amours qui est aussi ministre responsable de la région des Laurentides pour l’informer sur la cause des personnes handicapées face au marché du travail. « Il faut favoriser l’emploi et réformer la loi afin de sensibiliser les employeurs à l’embauche. Les personnes vivant avec un handicap sont généralement des employés fidèles, motivés et sont souvent une inspiration pour les collègues.
On n’en parle pas assez et c’est ça le problème », souligne M. Laurier Thibeault. Il ajoute que ça coûte plus cher à l’état de maintenir des personnes sur la sécurité du revenu plutôt que de favoriser l’employabilité. Celui qui défend les droits des personnes handicapées est en contact avec le cabinet du ministre du Travail. « Il faut allumer des lumières et assurer le leadership en cette période de pénurie de main-d’œuvre. Même si on n’en parle pas, il y a des préjugés et de la discrimination et ça doit changer », ajoute-t-il.