(Photo : Nordy - Sébastien Fleurant)
Relier Sainte-Sophie et Saint-Jérôme par la rue Schulz pourrait devenir une réalité.

Aménagements : Saint-Jérôme a des grandes ambitions sécuritaires à suggérer

Par Luc Robert

Dans sa révision du Schéma d’aménagement, la Ville de Saint-Jérôme travaille à concocter un éventail de demandes pour que Québec soutiennent ses mesures, tant financièrement qu’en aménagement.

Dans une entrevue pré-élection municipale, le maire Bourcier avait soutenu au Nord qu’il souhaitait, entre autres, que la rue Schulz débouche un jour sur la rue Bélanger, vers Sainte-Sophie. Son allié à la mairie de cette municipalité, Guy Lamothe, a multiplié les démarches afin que les murets de bétons soient retirés et qu’une libre circulation survienne sur Schulz.

« Il y a un an, j’ai demandé à Saint-Jérôme de nous aider à déboucher ça, en prenant un rendez-vous avec le directeur général. Dans le cas d’une autorisation de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ), cette ville a 24 mois pour bouger. Deux options de tronçons ont été suggérés. Au niveau sécurité, lier Schulz et Bélanger permettrait d’éliminer des longs détours aux autobus scolaires, qui doivent se rendre deux fois par jour à l’école secondaire des Haut-Sommets. Ensuite, pour de l’entraide d’incendie, notre caserne de la montée Godard est située à proximité, de sorte que ça améliorerait le temps de réaction. Tout ça dans un contexte où le gouvernement parle de réduction des GES. Les véhicules en émettraient moins en raccourcissant les déplacements », a plaidé le maire Lamothe.

Son homologue Marc Bourcier ne s’est pas fait prier pour appuyer son voisin de l’Est.

« Ce sont pas moins de 600 pages qui sont en révision actuellement par la MRC de La Rivière-du-Nord pour le Schéma d’aménagement. C’est la première fois en 15 ans que l’exercice est fait. À la CPTAQ, ils s’opposent à une simple demande de dérogation pour débloquer une rue. Mais lorsque tu inclus ça plus globalement dans le Schéma d’aménagement à titre sécuritaire, ils y pensent à deux fois et ils trouvent que cela a plus de sens », a remarqué l’ancien enseignant.

Après les sentiers : Schulz

Marc Bourcier entend poursuivre les démarches actuelles en fonction du futur.

« Laissons faire les enjeux politiques : il y a des enjeux de fluidité de la circulation à plusieurs endroits à Saint-Jérôme. Aussi bien prévoir les choses correctement, car dans 5 ou 10 ans, ces ajustements sécuritaires seront rendus nécessaires avec l’augmentation de la population. La rue Schulz représente une artère collectrice entre deux municipalités voisines. Nous avons ouvert des sentiers communs avec Sainte-Sophie, alors continuons maintenant à ouvrir des voies véhiculaires. Les ingénieurs planchent présentement sur le type de circulation et les façons d’y parvenir. Une fois l’aval de la MRC reçu, nous déposerons nos doléances au Ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) », a-t-il détaillé.

D’autres scénarios sont envisagés dans le schéma pour les secteurs Lafontaine et Bellefeuille.

« Même chose dans le cas de la rue De Martigny Ouest, dans le secteur du carrefour giratoire : on attend l’occasion propice pour jaser avec le promoteur, propriétaire des terrains passés la station d’essence. Il existe des possibilités de prolongement de l’artère. Du côté de Lafontaine, on examine la sécurité d’une portion de la route 117, entre le viaduc près de la Focaccia, jusqu’aux feux de circulation de la rue Bélanger, devant le Centre de services scolaires de la Rivière-du-Nord. En direction nord, aux lumières, on doit toujours corriger notre direction de deux ou trois pieds pour arriver entre les lignes de configuration des deux voies. Il y a plein de détails observés. On travaille dans ce cas-ci avec le Ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec (MTMDQ). Il y a des échanges d’informations des deux côtés, via la direction régionale du MTMDQ. Ils font bien ça et nous avons la volonté de soutenir les fonctionnaires dans les échanges », a repris M. Bourcier.

La problématique de la sécurité des piétons et cyclistes est aussi étudiée, à l’embouchure sud du boulevard des hauteurs.

« On pense à un éventuel tunnel pour traverser sous le boulevard des Hauteurs, pour les utilisateurs du parc linéaire. Un ouvrage similaire a été construit à Rivière-Rouge et la sécurité s’est améliorée. Ici, il est arrivé que deux cyclistes soient heurtés la même journée. Un tunnel réglerait à la fois la sécurité des usagers et soulagerait les automobilistes, souvent confrontés à des longues attentes, lorsque les feux rouges sont enclenchés à la traverse du P’tit Train du Nord, et aussi à ceux de l’école Sacré-Cœur, un peu plus loin. Ce sont tous des souhaits que nous voulons inclure à la révision du Schéma d’aménagement. Mais nous n’avons pas de baguette magique dans notre poche. On soumet des demandes et on verra ensuite ce qui est faisable », a-t-il achevé.

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