(Photo : Courtoisie)
Karel Rochon prépare sa « graduation » à l’Académie Laurentienne de Val-Morin.

Accident de vélo à Sainte-Anne-des-Lacs: L’affaire pourrait se transporter devant les tribunaux

Par Luc Robert

Le père du jeune adepte de vélo de montagne Karel Rochon, fauché le jeudi 27 mai dernier par une corde à la hauteur du cou à Sainte-Anne-des-Lacs, a remis les éléments du dossier de l’accident entre les mains d’un avocat.

Homme d’affaires de Saint-Sauveur, mais natif de Saint-Jérôme, Luc Rochon ne décolère pas de l’accident qui est survenu aux alentours de 18h30, alors que son fils Karel et son ami Pierre Renucci sortaient d’une forêt donnant sur la rue Filion.

« On ne parle pas d’un néophyte. Karel effectue des sorties à vélo, jusqu’à 4 fois par semaine, entre autres au Chanteclerc. Il possède un vélo de 13 000 $, avec des freins à disque. S’il avait été en mesure de voir cette corde quasi invisible, il aurait immobilisé son vélo sur un 10 cents. Ça ne s’installe pas à cette hauteur-là. Karel a été chanceux dans sa malchance, car c’était une corde d’alpinisme double. L’effet élastique a empêché le pire. Il aurait pu finir paralysé ou décapité. Vont-ils attendre qu’il y ait un mort, avant d’installer une clôture à neige ? », a-t-il questionné.

Karel Rochon a craint avoir des lacérations au cou.

Une pancarte avec l’inscription « (les sentiers) Résine-Tempête-Express sont fermés. Merci de respecter la décision des propriétaires » a été installée sur les lieux.

« Ç’a été ajouté après l’accident. Il y a un chapiteau de repos à proximité. Pierre (Renucci) filmait la randonnée depuis l’arrière. On ne voyait pas cette corde. Il y a une responsabilité, là-dedans », a repris Luc Rochon.

La SQ n’a pas poussé le dossier plus loin. « Elle a jugé qu’aucun geste répréhensible n’a été commis. Celui ou celle qui a installé la corde n’avait pas l’intention de blesser quiconque, ont-ils conclu », a ajouté le père.

« Quand je suis allée constater les faits sur place, je ne suis pas certain d’avoir vu le bon endroit. Il y a trois terrains privés de suite, qui se ressemblent, avec divers accès. Il faut savoir que ce sentier est privé, non-public. C’est un accès que personne n’utilise depuis longtemps. L’embouchure a été déplacée ailleurs. Lorsque je roule et que je me fais aveugler par le soleil, je ralentis », a commenté Mme Catherine Rivard, présidente de Forêt Héritage plein air du Nord.

Sympathie

Le paternel Rochon se questionne sur la suite des choses.

« S’il y avait eu un minimum d’empathie envers mon gars et que Forêt Héritage décidait de sécuriser les lieux pour les autres utilisateurs, ou encore qu’un comité de sécurité soit formé, je ne les poursuivrai pas. Mais là, personne de l’organisme ne nous a appelés pour savoir l’état du cycliste. Pas de courriel ou de téléphone. Il y a juste la SQ qui nous a contactés », a-t-il déploré.

Ce qui a fait dire à Mme Rivard : « Je suis juste contente qu’il soit correct : on a tous des enfants. On va encore faire de nouvelles patrouilles et du ménage, pour enlever les choses potentiellement dangereuses dans nos sentiers. Mais on ne peut récolter tout ce qui se trouve à l’extérieur de ceux-ci », a-t-elle expliqué.

« Par ailleurs, je ne pouvais appeler le jeune ou son père, car je ne savais pas leurs noms. Ils n’ont pas pris contact avec moi non plus. (…) J’ai seulement su le nom du garçon après les événements. On a à coeur la sécurité de nos utilisateurs. On a déployé beaucoup d’énergie pour cartographier les sentiers. Mais ça reste des tracés de vélo de montagne : on n’est pas dans un parc urbain. On n’est pas hyperaménagé, comme un circuit du genre du parc linéaire non plus. »

Le principal intéressé est un étudiant de 5e secondaire à l’Académie Laurentienne.

« Il fait du vélo de montagne pour le plaisir. Il étudiera l’automne prochain à l’école de pompiers du Campus Notre-Dame-de-Foy, à Saint-Augustin-de-Demaures », a terminé M. Rochon

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