70 000 $ à investir pour sauver le Lac René
Par France Poirier
La semaine dernière, le maire de Prévost, Paul Germain, participait à une assemblée de l’Association des citoyens du Lac René. Plus d’une centaine de résidants étaient présents.
« Le lac René est envahi par une espèce hybride du myriophylle à épi particulièrement agressive. Si rien n’est fait, les citoyens pourraient perdre leur lac en quelques années seulement. Le comité organisateur a trouvé des solutions techniques, mais relativement coûteuses pour une petite association. J’ai proposé un cadre économique pour permettre aux citoyens concernés de financer le plan de sauvetage. Si nous réussissons à le mettre en œuvre, cela pourrait permettre à ces citoyens mobilisés de sauver leur lac. Nos propositions semblent avoir fait l’unanimité (en politique c’est rare). J’ai été impressionné par le travail accompli par le comité, par la qualité des explications et par la participation citoyenne », a fait savoir le maire Germain.
Un problème depuis 2019 au lac René
« Nous sommes aux prises avec ce problème depuis 2019 et, malgré nos démarches, on ne réussissait pas à s’en débarrasser. Les experts ont découvert qu’on avait un hybride. Il est plus résistant et se propage beaucoup plus rapidement », a expliqué Sylvie Bolduc présidente de l’Association du Lac René.
« Ils ont fait analyser la plante par le Jardin botanique. C’est devenu un hybride qui s’étend 300 fois plus rapidement que l’espèce normale. Ils doivent faire un traitement choc sur l’ensemble du lac », nous explique le maire.
Pour ce faire, trois techniques différentes doivent être appliquées; avec des bâches, avec des plongeurs et des aspirateurs et avec des plongeurs seuls. Le coût est 70 000 $. Selon le maire, l’Association a un fonds de réserve de 20 000 $. Ils avaient fait l’assemblée pour voter une cotisation spéciale. « Les gens étaient prêts à s’impliquer. Mais ils sont plus de 200 résidents à avoir un accès au lac, alors qu’ils étaient une centaine lors de la réunion. Ce n’est pas tout le monde qui est membre et qui paie une cotisation. »
Des coûts sur 5 ans
La Ville a proposé une solution qui pourrait coûter 50 $ par année par citoyen qui a un accès au lac, sur une période de 5 ans. « Il faut trouver une solution pour sauver le lac. En effet, le comité travaille fort et c’est inspirant de voir leur mobilisation et leur recherche de solution, alors ça me fait plaisir de les aider. La Ville pourrait faire un règlement d’emprunt sur 5 ans qui pourrait être payé par les résidents du secteur. Les travaux sont prévus l’été prochain », ajoute le maire.
La présidente de l’Association était heureuse de la rencontre avec la Ville. « Nous sommes vraiment contents de recevoir une proposition de la Ville qui vient régler notre enjeu de financement. Le nombre de membres potentiel est de 271. C’est difficile de rejoindre tout le monde, mais perdre un lac n’est pas une solution. Le fait d’avoir un accès au lac augmente la valeur foncière de notre maison », conclut Sylvie Bolduc.
Une autre rencontre est prévue le 2 décembre.