Opération Nez rouge : Hier, j’ai porté l’habit rouge…

Par Rédaction

Hé oui! J’ai choisi le côté rouge de la force. Comme tout le monde, j’ai déjà prononcé les mots : « Un moment donné je vais essayer ça! »   Hé bien c’est fait! Voici mes impressions…

Vendredi, 19h je me suis présenté à la « centrale » de Nez rouge à l’Académie Lafontaine. Une vingtaine de personnes, plein de tables pratiquement vides, une table à café, des bouteilles d’eau. Deux modestes tables d’accueil avec des personnes sérieuses et concentrées sur ce que j’imagine être le « système de logistique de la horde des Red Noses.

Une montagne de radios C.B. sur un chariot attire mon attention. « My god y en a donc ben! » J’observe quelques dossards que je reconnaissais bien pour les avoir déjà observés dans le brouhaha d’une musique forte, une bière à la main, le coude sur le bord d’un bar, un sourire étampé dans face… Parce que c’est ça qu’on fait quand on voit ces soldats rouges percer la ligne de front et s’introduire dans le plaisir de notre fameux party de Noël!

Maintenant, je les vois d’un autre œil. Je suis de l’autre côté du mur ce soir… Une vidéo de formation dans une classe de chimie avec des lavabos en stainless me permet de me rendre compte que je pourrais servir de béquille à des personnes inconnues qui ont peut-être échappé leur « self » contrôle ce soir.  Faut pas oublier qu’il y a des lois, « Y’avait pas de témoin Monsieur le juge ». Des pneus d’hiver?  Hein? Bin voyons donc l’grand! T’é bin minoune! »  Faut pas oublier aussi que ça serait plate qu’elle ait passé la nuit au frette à 2 pieds de sa porte d’entrée parce que t’avais hâte d’aller faire un autre call et que tu ne l’as pas vu tomber !!!

Mais ce n’est pas ça qui s’est passé. Parce qu’on l’avait vu sur le p’tit vidéo!

Peu à peu, la salle de la centrale s’est remplie. Du bruit, du monde qui rit. « Un petit carré de lasagne avec un coke diète avant que ça commence? »  Des sourires, des regards… humm c’est tu d’la cruise ça?  Peut-être… des jeunes couples et des vieux couples qui sourient. Maudit que c’est beau un couple qui a l’air heureux…  Heille Martin! C’est notre numéro!   On a un « call » yahou! Vite !!! Mais pas trop pour ne pas avoir l’air d’un kid de 8 ans qui n’est pas capable de s’empêcher de partir à courir dans le corridor, mais ça me travaille en ta!

Maudit, c’est donc bin l’fun!!!!

C’est parti! Et le plan de match c’est de se rendre jusqu’au dernier call! « À quelle heure ça finit d’habitude Michel? » « Autour de 4 heures environ, des fois je vais déjeuner au Spécial avant d’aller me coucher ! » Cooool.

Des femmes et des hommes, des gars des filles tous gentils. Ils se sentent un peu mal. « Je ne suis pas super saoul, mais j’aimais mieux pas prendre de chance »      

My god !!!  Mon vieux, si t’avais vu ma réaction quand t’as appelé à la centrale c’est toi qui me demanderais de te donner un petit quelque chose pour une bonne cause pis je te jure que j’aurais payé la totale!

Michel qui nous escortait jusqu’au prochain bar, nous raconte plein d’histoires : Le gars n’était même plus capable d’ouvrir les yeux, mais il me disait toujours où tourner au bon moment en grognant « c’est icitte à douette, tourne à gauche au quatrième lampadaire, après le quatrième tempo park ça à côté du char brun… »  Pis rendu chez lui 20 minutes plus tard y a dit à la fille avec lui « toué j’veux pu te r’voir ! Vas t’en chez-vous! »  Un call de plus!   Et y en a d’autres !!! …

Voilà pourquoi on dit : « un jour je vais essayer ça! »

Le vendredi du milieu décembre c’est la plus grosse soirée. Party de bureau. 56 équipes, juste pour le grand St-Jérôme, quand même…  Ça prend de l’organisation.  C’était pour ça la montagne de C.B.!

Des répartitrices qui négocient avec des gens qui n’ont jamais utilisé un C.B. de leur vie d’un côté et les clients de l’autre. Ce sont des responsables payés « gratisss » pour s’assurer que ça soit possible et facile pour les nouveaux Bambi tout excités comme moi de recevoir les éloges et les mercis gros comme le bras à leur place et oser s’imaginer qu’ils ont fait « l’effort » de faire une bonne action…  Foutaise !!!  Pas d’effort, que du plaisir ! Je me suis amusé comme un fou!

La morale de cette histoire : quand t’appelles Nez Rouge, tu fais plaisir à bien plus de monde que tu penses…

Merci les bénévoles!

Merci Nez rouge!  Luc Bertrand

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