200 manifestants dans les rues pour le climat
Par Aurélie Moulun
Le vendredi 23 septembre dernier, le comité Justice climatique du Syndicat des professeures et professeurs du Cégep de Saint-Jérôme (SPCSTJ) s’est emparé des rues. Ce sont près de 200 personnes qui ont pris part à la manifestation.
Dans le cadre de la journée mondiale d’action pour la justice climatique, le SPCSTJ ressentait le devoir de sensibiliser les élus à la cause et à l’urgence climatique, explique Stéphane Caillé, président du syndicat.
« On s’inscrit dans le mouvement de grèves climatiques qui n’est pas juste au Québec, mais qui est mondial. À l’origine, des syndicats, ça ne servait pas juste à défendre des travailleurs, mais des causes sociales. Le but est de s’inscrire dans un mouvement plus social », explique M. Caillé tout de suite après avoir fait un discours au porte-voix.
« C’est important que chaque geste compte, mais aussi que la population fasse entendre sa voix pour que les politiciens agissent. » – Stéphane Caillé
« Avec le rapport du GIEC de février dernier, on se rend compte de l’urgence d’agir. On ne veut pas juste une série de petites mesures. Ça prend des mesures vraiment importantes, d’un coup de barre important à tous les niveaux, local ou mondial. C’est important que chaque geste compte, mais aussi que la population fasse entendre sa voix pour que les politiciens agissent de manière encore plus directe et encore plus importante », souligne Stéphane Caillé.
Soutenir les prochaines générations
Le président du syndicat souligne l’importance de servir de modèle aux générations futures ou, au moins, de leur montrer que cette cause leur tient à cœur.
« Nous on est des enseignants, donc on est en contact avec de jeunes adultes au jour le jour. On sait à quel point c’est important pour tout le monde dans la population et c’est particulièrement important pour eux. »
D’ailleurs cette année, la manifestation tombe en pleine période électorale. « C’est sûr qu’on est dans le cadre de la campagne électorale présentement, mais on s’adresse aux politiciens en général. Pas simplement aux politiciens québécois. On veut que nos gouvernements prennent conscience de l’importance d’agir. »
C’est pourquoi le convoi de manifestants passait devant le bureau de M. Youri Chassin, député de Saint-Jérôme.
Revendications sociales et environnementales
Stéphane Caillé explique que la manifestation a pour but de défendre deux idées majeures en lien avec la crise climatique. « D’après le mouvement dans lequel on s’inscrit, les travailleuses et travailleurs pour la justice climatique, on veut des actions pour sortir des hydro-carbures et pour redistribuer la richesse et réinvestir pour éliminer les inégalités sociales. »
Pour M. Caillé, plusieurs inégalités sociales sont liées aux changements climatiques. « Les gens qui ont moins de revenus sont souvent beaucoup plus atteints par les chaleurs extrêmes ou pleins d’autres événements climatiques. Les personnes qui sont défavorisées économiquement sont souvent aussi plus atteintes par les changements climatiques. C’est pour ça que l’on considère qu’il y a un élément politique qui est lié aux changements climatiques. Il y a la planète elle-même, mais entre les humains il y a des inégalités », souligne-t-il.
Marcher à Saint-Jérôme
Pour le président du syndicat, il était nécessaire de manifester à Saint-Jérôme. « C’est important d’avoir une action locale pour nous. Il y a aussi une grosse manifestation à Montréal qui est aussi très importante, mais pour nous c’est important de s’inscrire dans ce mouvement en tenant une manifestation à Saint-Jérôme. »
Les campus du centre collégial de Mont-Tremblant et de Mont-Laurier se sont également mobilisés cette même journée. « C’est important qu’on soit là dans toutes les communautés. Ça ne concerne pasjuste les grandes villes, ça concerne tout le monde, toutes les communautés », soutien Stéphane Caillé.