Neuf étudiants du Cégep de Saint-Jérôme ont mis la main à la pâte pour les banques alimentaires régionales. Photo : Davy Lopez

2 000 repas : Neurones et Papilles aide les banques alimentaires

Par Luc Robert

Le vendredi 21 mars dernier, des étudiants du Cégep de Saint-Jérôme ont préparé et remis 2 000 repas aux banques alimentaires de la région. De son côté, l’École hôtelière des Laurentides, située à Sainte-Adèle, a confectionné 3 000 portions, le lundi 10 mars dernier.

Cette année, l’initiative des enseignants et de leurs élèves en cuisine a permis de remettre jusqu’à 6 000 repas à Moisson Laurentides. D’ici à avril, une trentaine d’écoles québécoises auront mis la main à la pâte pour cuisiner jusqu’à 125 000 repas, avec l’objectif de soutenir un maximum d’organismes communautaires à travers la province.

Sur le terrain

Au cœur des apprentissages des étudiants du programme Gestion d’un établissement de restauration se trouve le restaurant pédagogique Neurones et Papilles, à Saint-Jérôme. Au cégep de l’endroit, les futurs chefs se trouvaient en pleine action vendredi dernier, au profit des personnes nécessiteuses.

« C’est une très belle implication de nos étudiants dans la communauté. Il est important de saisir cette opportunité, qui renferme un aspect humain, que nous côtoyons quotidiennement avec nos clients » a laissé savoir M. Bertrand Giguère, professeur de cuisine au Cégep de Saint-Jérôme.

Le programme Gestion d’un établissement de restauration du Cégep de Saint-Jérôme, une technique de 3 ans, regroupe près d’une trentaine d’étudiants.

« Neuf étudiants et une technicienne de production ont participé avec moi à l’activité pour les banques alimentaires laurentiennes. Cela fait prendre conscience aux étudiants du travail en groupe pour autrui et ils répondent très bien. »

Toucher à tout

Arborant une allure chic et urbaine, le resto-labo Neurones et Papilles offre une expérience gastronomique unique à sa clientèle, et ce, grâce aux efforts des étudiants.

« Nos chefs de la relève ont apprêté les denrées. Ici, ils touchent à tout : du service à l’institutionnel. Ils voient à la planification, à la production, à l’emballage, à l’approvisionnement et à la salubrité. À notre resto-labo, nous disposons de deux cuisines, dont une pédagogique. Tous les rôles y sont abordés et pratiqués : de plongeur à la gérance d’un service, jusqu’à la sommellerie. Ils gèrent tous les services et menus », a poursuivi M. Giguère.

Entièrement géré par les apprentis gestionnaires, sous la supervision des enseignants, ce « laboratoire » leur permet d’expérimenter tous les volets de la profession : gestion du personnel, des inventaires, des budgets, des pertes, de la mise en marché, de la cuisine, du service, etc.

« Nous possédons des très bonnes têtes locales parmi la relève. Nous encourageons les restaurateurs à les embaucher. Les restos ont vécu une mauvaise passe depuis la pandémie, mais ceux qui sont les mieux gérés demeurent ceux qui ont duré. Le contrôle des coûts demeure souvent la clé. Nos étudiants savent gérer la qualité et le contrôle des coûts. »

Les installations de Neurones et Papilles, dignes d’institutions professionnelles, sont situées au cœur du centre-ville de Saint-Jérôme, 299 rue Saint-Georges. Elles sont accessibles au grand public à différents moments, en fonction du calendrier scolaire.

Pour leur part, depuis plus de 20 ans, les Cuisines Solidaires – Éditions Relève de la Tablée des Chefs mobilisent la relève en cuisine pour venir en aide aux personnes dans le besoin. Grâce à cette initiative, plus de 1,6 million de portions ont été préparées par des étudiants en cuisine et offertes aux banques alimentaires du pays.

Alors que les dons aux banques alimentaires diminuent à cette période de l’année, les Cuisines Solidaires prennent tout leur sens. En plus de lutter contre l’insécurité et le gaspillage alimentaire, cette initiative amène les étudiants à réfléchir à une alimentation plus durable.

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