12 jours d’action : Dénoncer, ne pas tolérer et briser le silence

Par Ève Ménard

« En tant qu’homme, si nous tolérons des situations qui font injustice aux femmes, nous devenons complices, en quelque sorte. » Stéphan Brabant, infirmier à l’hôpital de Saint-Jérôme depuis une trentaine d’années, est un allié à la cause des femmes et à la lutte contre la violence faite à leur égard. Il nous parle de l’importance de briser le silence et d’exprimer son appui.

Sensible à la défense des droits humains, le résident de Saint-Jérôme a commencé à s’impliquer au sein du groupe local d’Amnistie internationale il y a environ 2 ans. La justice sociale se retrouve au cœur de ses convictions, et tout naturellement, les droits des femmes aussi. « Quand on parle des droits humains, les femmes font partie intégrante de l’humanité. Pour moi, elles ne devraient être discriminées pour aucune raison. Nous devrions considérer un être humain comme un être humain, tous égaux, sans rapport au sexe », explique-t-il tout simplement.

Fier d’être féministe

Stéphan Brabant est infirmier à l’hôpital de Saint-Jérôme et s’implique au groupe local d’Amnistie internationale.

Stéphan Brabant est conscient que la majorité de la violence à l’égard des femmes est commise par les hommes. Il considère qu’il est d’autant plus important de manifester son appui et de démontrer qu’il y a aussi des hommes qui ne consentent pas à ces injustices. Sans quoi, le silence et la tolérance peuvent participer à la perpétuation de cette violence. L’infirmier s’identifie fièrement comme étant féministe et estime qu’il est bénéfique de le déclarer ouvertement. « Nous devrions être fiers de se dire féministes. »

« C’est ça qui me choque »

L’engagement de Stéphan Brabant se traduit dans son appui à plusieurs causes, comme celle de la parité. « J’appuie qu’on légifère ou qu’on cadre pour qu’il y ait une parité homme-femme, que ce soit dans les organismes publics ou au gouverne-ment, par exemple. » Dans son quotidien, il transmet ses valeurs à travers l’éducation de sa fille. Il témoigne aussi des manifestations ordinaires du sexisme, par exemple lorsqu’il s’inquiète pour elle qui marche seule le soir. « Pour une femme, marcher le soir, ce n’est pas pareil que pour un homme, dans le sens où les femmes craignent pour leur sécurité. C’est ça qui me choque », souligne-t-il. « C’est certain que je ressens une certaine impuissance parce que je n’ai pas le contrôle sur la nature humaine, mais c’est en éduquant et en sensibilisant les gens que nous allons mettre fin à cette discrimination. »

Pour l’infirmier, ce n’est certainement pas en gardant le silence et en ne faisait rien que le problème se réglera. « Pour moi, l’implication et la dénonciation sont la clé pour y mettre un terme. » Son message aux autres hommes est simple : il faut dénoncer, ne pas tolérer les situations discriminatoires à l’endroit des femmes et ne pas garder le silence. « Il faut être parmi ceux qui n’auront pas peur de dénoncer », conclut-il.

Dans son plus récent roman, Un viol ordinaire, Janette Bertrand s’adresse elle aussi aux hommes. Le message central de son œuvre est le suivant : les femmes ont évolué et c’est au tour des hommes de changer. L’auteure les encourage à devenir des alliés de la cause, à briser le silence et surtout, elle espère qu’ils liront son livre.

Pour lire l’article intégral écrit à la suite de notre entrevue avec Janette Bertrand le mois dernier, cliquez ici.   

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