Le nombre de prêts croit dans les bibliothèques
Par Lpbw
BIBLIOTHÈQUES. Selon l’Observatoire de la culture et des communications du Québec (OCCQ), la fréquentation des bibliothèques publiques demeure stable au Québec alors qu’elle est en diminution en Ontario. Une tendance que l’on voit aussi ici, à Saint-Jérôme, où, depuis 2014, les trois bibliothèques connaissent une augmentation de nombre de leursprêts.
« On était très heureux de voir l’augmentation des prêts à Saint-Jérôme », nous dit Chantal Paquin, chef de la division culture et bibliothèques notant au passage que, malgré le fait qu’autant de monde venait, les prêts étaient en baisse partout au Québec depuis trois ans, un phénomène vécu en 2012 et 2013.
« En 2014, ça a commencé à changer en milieu de l’année et, depuis 5 mois, on a vu l’augmentation du nombre de prêts. En septembre 2014 on a eu 1 000 prêts de plus, en octobre, 725 de plus, en novembre, 1 200 de plus et en décembre, près de 3 000 prêts de plus. En janvier 2015 la tendance se maintenait avec 670 prêts de plus».
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Une explication ? « On a fait des changements pendant l’été, surtout à la bibliothèque centrale (Marie-Antoinette-Foucher). On a enlevé des livres désuets, on a changé les biographies d’endroits, enlevé les vielles biographie et fait une section spéciale. Quand on enlève les branches mortes dans les collections, les gens voient davantage les nouveautés et ils sont plus portés à emprunter », nous dit Chantal Paquin
Au niveau de l’achalandage, en 2014, le nombre s’est maintenu avec 200 600 visiteurs, pratiquement le même qu’en 2013.
À noter également, l’augmentation au niveau de la fréquentation d’Internet : 23 000 visites (personnes qui s’inscrivent pour utiliser Internet) en 2014 et 19 276 visites en 201.3
Claudine Richer, également responsable des trois bibliothèques, note que les bibliothèques sont plus fréquentées que par les années passées. « Les bibliothèques sont maintenant des milieux de vie. Avec les services pour Internet gratuits, un WiFi accessible, ça attire beaucoup de gens. »
Une autre constatation : les bibliothèques ont changé, elles se sont ouvertes, offrent une nouvelle approche. « Dans les bibliothèques, on a beaucoup d’activités pour les jeunes et pour les adultes, des activités-conférences, et ça attire une autre clientèle, nous explique Mme Richer. Et on a maintenant le droit de parler. Le silence austère, la loi du chut n’est plus ce que c’était. Oui, on va demander aux gens de ne pas parler fort, mais on leur permet de parler. On ne peut pas non plus interdire les cellulaires, ce sont des ordinateurs!»
Par ailleurs, il y a des projets dans l’air au centre-ville concernant une éventuelle relocalisation de la bibliothèque. « Ce n’est pas dans le court terme. Dès qu’il y a des demandes faites au ministère de la Culture, il faut s’attendre à des délais pour les réponses. Et il faut continuer à établir l’endroit où la construction de la nouvelle bibliothèque serait possible, dans le (futur) « Quartier du savoir », nous dit Claudine Richer. Pour le moment ce qu’il y a de concret c’est qu’on réaménage. »
Des réaménagements qui commenceront par la bibliothèque de Bellefeuille, « on va ensuite faire un réaménagement mineur à Saint-Antoine et, après, on réaménage au centre-ville pour rendre la section jeunesse plus attrayante et accessible. »
Arrièrage
En ce qui concerne de possibles arriérages sur les retours des documents, Chantal Paquin nous explique qu’il n’y en « a pas des tonnes. Bon an, mal an ça se joue entre 1 et 3 % des prêts, qui ne reviennent pas du tout. C’est la moyenne en général des bibliothèques au Québec».
Selon elle, les bibliothèques qui ne font pas un contrôle serré de leur retard en perdent beaucoup plus. À Saint-Jérôme, justement, le contrôle est ferme «Nous, on appelle après une semaine, on envoie un avis écrit après deux semaines, ensuite une facture, on ne les lâche pas.»
Mme Paquin mentionne que lors de la semaine d’amnistie, pendant la semaine des bibliothèques au mois d’octobre, les gens peuvent ramener leurs livres sans pénalités, « ce qui nous aide beaucoup.»
Pour l’année 2014, la Ville de Saint-Jérôme a procédé à l’achat de livres et de documents multimédias pour les bibliothèques municipales pour 285 000 $, dont 50 % sont subventionnés par le ministère de la Culture et des Communications.
Les trois bibliothèques
Bibliothèque Marie-Antoinette-Foucher
101, place du Curé-Labelle
Bibliothèque du Frère-Marie-Victorin
450, boulevard de La Salette
Bibliothèque Charles-E.-Garneau
500, boulevard des Laurentides